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“Transition de genre”, “transition de race”, et après ?

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Shutterstock I Tero Vesalainen

Christine Pellen - publié le 27/12/23

Ils veulent changer de sexe, mais aussi parfois de race ou de nom, avant parfois de tenter de revenir en arrière : face à ce désarroi adolescent, les adultes doivent retrouver leur rôle.

En 2015, l’américaine Rachel Dolezal, de son autre nom Nkechi Amare Diallo, était à l’origine d’un scandale. Militante de l’Association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP), l’enseignante avait fait croire à des origines afro-américaines pendant plus de dix ans, avant que ses parents ne révèlent le mensonge. Face au scandale, rapporte le Monde, Rachel affirme “se sentir noire depuis toute petite” et se revendique “la première personne identifiée comme “transraciale””.

De l’Afrique à l’Asie

Depuis 2015, la mode a changé. Désormais, des jeunes femmes manifestent vouloir devenir coréennes, japonaises ou encore chinoises. Sur les réseaux sociaux, des influenceurs dispensent des conseils à leurs “communautés” Race Change to Another (RCTA- Personnes en “transition de race”) : montages photos, maquillage, voire chirurgie esthétique. Passant à la pratique, l’influenceur britannique Oli London a effectué en 2021 une “double transition”, de genre et de “race”. Il a dépensé 140 000 dollars pour subir 18 opérations de chirurgie esthétique afin de se définir comme étant “une femme coréenne”. 

Mêmes coupables, mêmes victimes

Le phénomène n’est pas si isolé. En effet, le mot-dièse #rcta a déjà engrangé 388 millions de vues et reprend les concepts du “genre”. Ainsi, le deadnaming, c’est-à-dire le fait de ne plus vouloir se faire appeler par son prénom de naissance, “auquel on ne s’identifie plus”, est aussi pratiqué. Les victimes sont les mêmes : surtout des adolescents. Des jeunes déboussolés, pris dans les filets d’influenceurs, parfois désorientés eux-mêmes. Ainsi, figure de proue du mouvement RCTA, Oli London a finalement détransitionné : homme “devenu” femme, il est redevenu homme. Depuis il invite à s’interroger, comme il l’a confirmé à l’hebdomadaire Valeurs actuelles.

La démission des adultes ?

Refus de son sexe, refus de sa “race”, refus de son corps charnel au profit d’un corps fantasmé : face à ce désarroi adolescent, les adultes doivent retrouver leur rôle. “Les respecter, c’est entendre leur parole comme une adresse qu’ils font au monde des adultes, comme une interpellation, prévient le pédopsychiatre et psychanalyste Christian Flavigny dans une tribune de Gènéthique ; il faut la prendre au sérieux, mais pas de façon littérale.” Mais pour transmettre le sens des limites, ne faudrait-il pas commencer par le redécouvrir nous-mêmes ? Et renoncer à la toute-puissance, même quand il s’agit de soi ?

Tags:
BioéthiqueGenre
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