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Même si le mystère de Noël est placé tout entier sous le signe de la joie, la fête et ses codes n'en comportent pas moins quelques recommandations à observer. Parmi elles figure la précaution d’éviter les sujets politiques à table. Ces derniers sont souvent clivants et susceptibles de créer des frictions lors du repas de famille où nous retrouvons le cousin ou la cousine éloignés, avec conjoint et enfants, que nous voyons rarement le reste de l’année. Aussi est-il indiqué de s'abstenir d'aborder les thèmes brûlants de l'actualité autour de la bûche, a fortiori si on connaît les opinions des intéressés. D'autant plus que le neveu, ou la nièce, qui a grandi peut avoir avec l'âge épousé des convictions extrémistes capables de faire basculer une discussion feutrée en bataille rangée.
À Noël, deviner le mystère des personnes derrière les apparences
Le repas et les retrouvailles de Noël seraient-ils alors condamnés à être vécus sous un régime d'une hypocrisie de bon aloi ? Non pas. La trêve de la fête est le moment propice de transcender nos désaccords pour regarder nos proches avec des yeux nouveaux. Les personnes valent tellement mieux que leurs opinions ! Certes, avoir des convictions n'est pas un mal. Au contraire, c'est souvent le signe d'une bonne santé spirituelle et morale. Cependant, le mystère des personnes est tellement plus profond que les points de vue qu'ils professent. Pour un chrétien, la Nativité est le moment favorable pour dépasser les préjugés qu'il peut encore nourrir envers tel membre de sa famille. En s'incarnant, le Fils de Dieu a épousé la condition humaine sans émettre de restrictions envers telle ou telle catégorie de personne. Le Christ est venu pour les hommes et les femmes qui votent à droite, à gauche et pour les abstentionnistes !
Ne pas avoir peur de parler du Christ
Donc, dans le doute, prudence ! Bien sûr, dans certains cercles familiaux rapprochés, le second degré, la taquinerie et le chambrage passeront bien, voire feront partie des recettes d'une ambiance festive réussie. Mais plus le cercle s'élargit, plus la probabilité de la présence d'impondérables grandit et plus il est risqué d'aborder certains sujets. Dans ce cas, il est conseillé d'éviter certains terrains minés et d'investir les sujets de discussion plus consensuels.
Une autre question se pose : à Noël, est-il indiqué de parler religion entre la poire et le fromage ? Le bon sens nous ferait répondre par l'affirmative. Ne fêtons-nous pas la naissance du fondateur du christianisme ? Toutefois, il est à craindre que l'actualité au Moyen-Orient et la menace djihadiste ne ramènent sur le tapis les préjugés les plus éculés sur la religion. Faut-il s'abstenir pour autant d'en parler ? Non, pour la simple raison que Noël représente l’occasion idéale d'aborder le sujet de la non-violence — cette non-violence qu'a toujours prêchée le Prince de la paix dont on fête la naissance le 25 décembre. Et puis le Fils de Dieu a pris un risque insensé en se faisant homme : on sait comment son existence terrestre se terminera. Aussi, est-ce la moindre des choses pour ses disciples de parler d'autre chose que de la pluie et du beau temps lors du repas de Noël en se mouillant un peu !