Le pape François a consacré sa catéchèse du mercredi matin à une attitude qui doit caractériser le chrétien évangélisateur : « la joie ». Devant plusieurs milliers de personnes réunies place Saint-Pierre, il a ironisé en racontant comment on lui avait un jour parlé de ces chrétiens « à la face de morue », qui n’expriment pas la joie de l’Évangile.
« Un chrétien mécontent, triste, insatisfait ou, pire encore, en proie au ressentiment ou à la rancœur n’est pas crédible », a insisté le pape François. Le pontife argentin a aussi souligné le besoin d’annoncer l’Évangile dans cette « civilisation de l’incroyance programmée et de la sécularité institutionnalisée ». Il a alors martelé que ce sentiment devait habiter chaque chrétien : « Soit nous annonçons Jésus avec joie, soit nous ne l’annonçons pas ».
Les premiers à devoir être évangélisés, c’est nous, les chrétiens.
Ainsi, pour le Pape, « les premiers à devoir être évangélisés, c’est nous, les chrétiens ». « Si quelqu’un d’entre nous ne perçoit pas cette joie, qu’il se demande s’il a trouvé Jésus », a-t-il improvisé. « Lui est la source de la joie », a-t-il promis.
Pour le pontife de 86 ans, les chrétiens doivent aussi annoncer la bonne nouvelle au monde. « L’Évangile est également attendu aujourd’hui : l’humanité de tout temps en a besoin, même la civilisation de l’incroyance programmée et de la sécularité institutionnalisée ; et même, surtout, la société qui laisse déserts les espaces du sens religieux », a-t-il avancé.
Au terme de sa catéchèse, le pape François a improvisé une prière :
Jésus, tu es en moi, je veux te rencontrer tous les jours. Tu es une personne, et non une idée. Tu es un compagnon de route, et pas un programme ; tu es amour qui résout tant de problèmes. Tu es le début de l’évangélisation. Toi, Jésus, tu es la source de la joie.
Le pape François a annoncé qu’il avait entamé la conclusion de son cycle de catéchèses sur le « zèle apostolique » avec cet enseignement sur la joie. Trois autres « points » devront suivre.