Près de quinze jours après la disparition soudaine du général Jean-Louis Georgelin en montagne, le 18 août, se pose encore la question de sa succession à la tête de l'établissement public pour la restauration de Notre-Dame. Le chantier, qui poursuit son cours, doit permettre à la cathédrale d'ouvrir de nouveau ses portes en décembre 2024. Une échéance à laquelle s'accrochait le général qui avait déployé, avec les artisans de la reconstruction, des efforts sans relâche pour tenir les délais. Alors, qui pour succéder à celui qu'Emmanuel Macron qualifiait de "maître d'œuvre de la renaissance de Notre-Dame de Paris" ?
Plusieurs profils semblent émerger çà et là, à commencer par celui de Philippe Bélaval. Selon les informations d'Europe 1, cet énarque proche du président de la République est pressenti pour prendre la suite du général, après dix années passées à la tête du Centre des monuments nationaux et quelques mois en tant que conseiller Culture de l'Élysée. Décrit comme un amoureux du patrimoine et un fin connaisseur d'histoire, sa nomination renforcerait le lien du chantier avec la présidence dont Philippe Bélaval est proche.
Différents types de profils
Parmi les profils envisagés se distingue aussi celui d'un militaire, synonyme de la rigueur attribuée à la Grande Muette. Le général d'armée Benoît Puga pourrait faire partie des candidats, selon Le Point : autrefois chef de l'état-major particulier de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, puis grand chancelier de la Légion d'honneur, sa carrière et sa disponibilité en feraient un potentiel successeur.
Pour d'autres, la logique voudrait que Philippe Jost, bras droit du général depuis les débuts du chantier, prenne la suite. Actuellement président par intérim de l'établissement public, sa connaissance du chantier et de ceux qui y travaillent permettrait d'assurer une continuité dans la gestion de la restauration entreprise avec le général Georgelin.
Si l'ensemble des profils envisagés correspond certainement aux attentes du chantier, demeure l'interrogation de la proximité du prochain directeur de l'établissement avec l'Église. Le général était en effet connu pour sa foi catholique, raison majeure de son investissement dans la restauration de la cathédrale. Emmanuel Macron devrait annoncer son choix dans les jours à venir, certainement quelques temps après l'enterrement du général Georgelin, ce jeudi 31 août, à Aspet, son village natal de Haute-Garonne.