separateurCreated with Sketch.

Des trésors dans nos églises : le tableau de “Saint-Denis prêchant les Gaules”

Saint_Denis.jpg

Détail du tableau de "Saint-Denis prêchant les Gaules".

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Sophie Roubertie - publié le 23/06/23
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Les églises recèlent des trésors. Saint-Roch, à Paris, aussi appelée "la paroisse des artistes", en est particulièrement riche. Sur une des toiles qu’elle abrite, le peintre Joseph-Marie Vien nous laisse imaginer comment l’évêque Saint Denis pouvait évangéliser la Gaule.

L’église Saint-Roch, située dans le Ier arrondissement, au cœur de Paris est bien souvent appelée la "paroisse des artistes". C’est que les obsèques de nombre de musiciens, peintres ou écrivains y ont été célébrées, depuis des siècles. Mais l’existence d’une aumônerie des artistes officielle n’a pas plus de cent ans. Dans cette église du XVIIe siècle, les œuvres d’art participent à l’édification des visiteurs, comme cette image de l’évêque saint Denis.

Cette histoire, c’est celle de Saint-Denis, envoyé par l’un des premiers successeurs de Saint Pierre, pour évangéliser les Gaules. Il est le premier évêque de Paris. Les historiens ne s’accordent pas sur la date. Certainement entre le IIe et le IIIe siècle. Si rien ne nous est parvenu de ses paroles, elles devaient marquer les esprits et convertir nombre de parisiens, puisque le culte de Saint Denis est attesté dès le Ve siècle. On se rappelle que, mis à mort et décapité, il porte sa tête jusqu’à l’endroit où sera inhumé. De nombreux fidèles se font enterrer dans la basilique où se trouvent sa sépulture, voulant se rapprocher du Ciel en étant "ad sanctos", à proximité des saints. 

SAINT-DENIS-SAINT-ROCH-PARIS.jpg
Tableau de "Saint-Denis prêchant les Gaules".

L’œuvre est aussi cataloguée sous le titre "Saint-Denis prêchant la Foi en France", ou "Saint-Denis prêchant les Gaules", ce qui, historiquement, n’est pas incohérent, puisque la France n’existait pas encore. L’imagination de l’artiste est fertile. Imagine-t-on le Paris, ou plutôt Lutèce, des tout premiers siècles de notre ère, avec une telle architecture ? Les vêtements des personnages semblent en revanche plus réalistes. Quant au Ciel, il participe activement au travail de l’évêque. Marie est présente avec la Croix, accompagnée d’anges dont un couronne le saint. 

Une réalisation contrariée par les événements

Il n’était pas prévu que ce soit Joseph-Marie Vien qui réalise ce tableau de très grand format. D’une taille imposante de 4,5 m sur 2 m, on ne peut manquer de la voir lors d’une visite. Le sujet avait initialement été confié par le curé de Saint-Roch à Gabriel-François Doyen. Celui-ci laissa rapidement Jean-Baptiste Deshays prendre son relais. Pourquoi ? Comment ? Dans l’histoire des tableaux, il y a souvent une part de mystère. Deshays, élève, puis gendre de François Boucher, mourut avant d’avoir le temps de laisser autre chose qu’une esquisse. La composition en fut reprise en grande partie par Vien qui acheva enfin le travail en 1767. 

Pratique

Pour découvrir l’œuvre dans son contexte, la paroisse Saint Roch organise une visite de l’église le deuxième jeudi de chaque mois. Renseignements.
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)