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“Un scoutisme joyeux”, l’ambition du nouveau président des Guides et Scouts d’Europe

CHEF SCOUT

Rémi Fourneraut

Rémi Fourneraut, nouveau président des Guides et Scouts d'Europe en France.

Morgane Afif - publié le 17/06/23

Les Guides et Scouts d’Europe ont récemment porté sa présidence Rémi Fourneraut. Marié et père de six enfants, il débute ce nouveau mandat avec un objectif : "le scoutisme joyeux".

Le scoutisme, Rémi Fourneraut est tombé dedans il y a bientôt cinquante ans. C’était en 1974 : poussé par ses parents, il entre chez les louveteaux dans la meute des Francs Bourgeois, dans le IVe arrondissement de Paris. “Je dois avouer qu’au début, j’y suis un peu allé en traînant les pieds, sourit Rémi, plus poussé par mes parents que par ma propre envie de petit garçon qui, honnêtement, préférait parfois rester à la maison. Le même combat s’est joué quand s’est posée la question de monter à la troupe : certains louveteaux partaient dans d’autres groupes, ou même dans d’autres mouvements, et naturellement j’ai voulu suivre mes copains. C’est par conviction que mes parents m’ont laissé aux Scouts d’Europe, car ils adhéraient à ce cadre solide dans lequel ils croyaient et qui coïncidait le plus avec l’éducation qu’ils voulaient donner à leurs enfants. La première année, ils ont dû me pousser un peu. J’ai tenu comme ça jusqu’au camp d’été, qui a été une véritable révélation, puis c’était parti, et je n’ai plus lâché par la suite, en passant par toutes les étapes : chef de patrouille, routier, assistant et chef de troupe, avant d’arrêter, comme la plupart, à 21 ans. Le scoutisme m’a formé et a contribué à faire de moi l’homme que je suis devenu : plus qu’une simple activité extra-scolaire, j’y ai trouvé une véritable école de vie“.

Le scoutisme est une affaire de famille 

Ce n’est que plus tard, la quarantaine passée, que Rémi Fourneraut retrouve le mouvement. Il tombe alors par hasard sur un ancien scout de sa troupe devenu chef de district de Touraine, où il a lui-même emménagé avec son épouse et leurs enfants. “Puisque mes enfants étaient tous à l’AGSE comme guide, scouts ou louveteaux, j’ai accepté de reprendre du service en prenant sa suite à la tête du district”. Chez les Fourneraut, le scoutisme est une affaire de famille : “Mes six grands enfants sont aux Europe, poursuit Rémi. Je n’avais pas de raison d’aller ailleurs. Parmi les quatre aînés, trois ont été chefs d’unité et le quatrième a fait partie de l’équipe des comédiens routiers qui mettaient en scène des pièces de théâtre et partaient, l’été, pour des routes chantantes. Le cinquième est actuellement assistant dans une maîtrise et le sixième est chef de patrouille. Quand on est engagé en tant que parent dans le mouvement, le risque est de poser un regard plus sévère sur ce que font nos enfants : j’essaye de prendre la juste distance pour ne pas être trop envahissant et les laisser vivre leur propre aventure”. 

Une boussole, le Christ ; et une carte, l’Evangile.

Les missions s’enchaînent alors : de commissaire de district, Rémi Fourneraut devient commissaire de province. Un service prenant, pour lui qui mène brillamment sa carrière de directeur des ressources humaines dans le groupe Total au sein de sa filiale Hutchinson, équipementier automobile et aéronautique. Le week-end, Rémi troque le costume pour l’uniforme, et revêt son foulard, toujours prêt à servir. « J’ai réfléchi, avec mon épouse, avant d’accepter chacune de ces missions, car elles devaient être compatibles avec ma vie de famille et ma carrière. J’ai ensuite été élu au conseil d’administration, puisque le mouvement était à la recherche des compétences que j’ai développées en tant que DRH. En arrivant à la présidence du mouvement, je substitue un service à un autre : ce n’est pas un engagement de tout repos, mais je suis heureux de rendre service ». 

“Proposer un scoutisme joyeux”

“Ce qui me tient à cœur c’est avant tout de proposer un scoutisme joyeux : notre monde a besoin d’hommes et de femmes qui ont le sens de l’engagement et de la parole donnée, qui savent se retrousser les manches et qui ont l’esprit critique sans avoir l’esprit de critique. Pour cela, une boussole, le Christ ; et une carte, l’Evangile. Bien sûr, il faut aussi savoir s’appuyer sur des éléments concrets pour vivre de sa promesse et de notre loi scoute. J’ai aussi à cœur de travailler à la valorisation de nos formations pour que nos chefs soient reconnus dans leur vie estudiantine et, plus tard, professionnelle : engagement, responsabilité, animation, gestion des conflits, prise de décision, prise de conseil, gestion de budget, sécurité sont autant de compétence qui demandent à être valorisées dans le monde professionnel. Le fait d’avoir été chef ou cheftaine ne devrait pas rester un encart qui fait sourire en bas de page d’un CV. Là où il y a un scout ou une guide, il doit toujours y avoir un peu plus de joie, et c’est aussi valable en entreprise”. 

Pour Rémi, pas question, donc, d’arrêter le service. Ne dit-on pas, d’ailleurs, qu’un scout reste scout pour la vie, et même sans uniforme ? A 57 ans, le nouveau président de l’AGSE ne se lasse pas des soirées sous tente au coin du feu et la route, de Vézelay ou d’Assise, n’en finit pas de l’appeler d’année en année. “Il n’y a pas d’âge pour ça !”, s’exclame-t-il, le regard joyeux levé vers les cieux. 

Ces personnalités ont un point commun : le scoutisme :

Tags:
Scoutisme
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