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Combien gagne un prêtre chaque mois ?

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Pascal Deloche / Godong

Augustin Azaïs - publié le 13/05/23

Ce n’est sans doute pas la première question que l’on se pose lorsqu’on rencontre un prêtre, le souci matériel n’étant pas au centre des préoccupations que l’on attend de lui. Et pourtant, comme tout le monde, les prêtres doivent aussi subvenir à leurs besoins du quotidien.

Lorsque Jésus envoie ses apôtres en mission, il leur prescrit de ne pas encombrer leurs poches : “Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange” (Lc 9, 3). Ils trouveront de quoi se nourrir là où ils seront envoyés. Mais on voit aussi dans les communautés chrétiennes naissantes des collectes réalisées pour soutenir celles qui sont en difficulté et supporter les frais de la mission, car “le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile” (1 Co 9, 14). Si les prêtres ont aujourd’hui heureusement quelques “tuniques de rechange”, c’est qu’ils gagnent ce qu’il faut pour pouvoir exercer leur mission. 

Les ressources du prêtre se partagent en réalité en deux types de revenus. Il reçoit d’abord de la part du diocèse un traitement mensuel, qui diffère quelque peu selon les diocèses, mais se situe aux alentours de 600 euros par mois. Ce traitement, qui n’est pas un salaire au sens propre, est assuré par la collecte du denier du culte auprès des fidèles. A celui-ci, s’ajoutent les offrandes de messes que le prêtre reçoit et qui peuvent s’élever jusqu’à 550 euros par mois. Quoiqu’il arrive, un prêtre ne peut pas toucher au-delà d’une offrande de messe par jour. Si l’on enlève une participation aux charges du logement qu’il occupe, le revenu mensuel du prêtre s’élève généralement entre 1000 et 1100 euros par mois, exception faite des spécificités que l’on retrouve dans le régime concordataire d’Alsace-Moselle ou le diocèse aux armées. 

Une pauvreté nécessaire

Les revenus du prêtre sont en somme suffisants pour lui permettre de vivre, d’autant que ses besoins sont limités, mais ils ne lui donnent pas non plus une grande aisance financière. Ils correspondent en fait à la simplicité de vie mentionnée dans le code de droit canonique (CIC/83 n°282) et encouragée par le concile Vatican II qui garde en ligne de mire la pauvreté évangélique. Si les prêtres séculiers ne font pas vœu de pauvreté comme les religieux qui renoncent à posséder en propre, ils sont malgré tout invités à se mettre, dans leur suite du Christ, à l’école des conseils évangéliques.

Le concile Vatican II l’exprime dans le décret Presbyterorum Ordinis sur le ministère et la vie des prêtres en rappelantqu’ils sont “invités à embrasser la pauvreté volontaire qui rendra plus évidente leur ressemblance avec le Christ et les fera plus disponibles au saint ministère”. (Presbyterorum Ordinis n°17). Cette orientation est reprise quelques années plus tard par le pape Jean Paul II qui associe la pauvreté à la disponibilité intérieure du prêtre:“Seule la pauvreté assure au prêtre la disponibilité nécessaire pour être envoyé là où son action est plus utile et urgente, même au prix d’un sacrifice personnel. C’est la condition préalable de la docilité de l’apôtre à l’Esprit, qui le rend prêt à “aller” sans bagage et sans lien, suivant seulement la volonté du Maître” (Exhortation apostolique Pastores dabo vobis n°30). La simplicité de vie trouve ainsi tout son sens dans le service de la mission.

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