Le 25 novembre 2021, le pape François a reconnu le martyre de cinq prêtres tués en mai 1871 à Paris par des partisans de la Commune, ouvrant ainsi la voie à leur béatification : Henri Planchat, prêtre de la congrégation de Saint-Vincent-de-Paul, Ladislas Radigue, Polycarpe Tuffier, Marcellin Rouchouze et Frézal Tardieu, quatre religieux picpuciens. Après une détention de près de deux mois, ils ont été exécutés rue Haxo, dans le 20e arrondissement de Paris, le 26 mai 1871.
Dès lors qu’un serviteur de Dieu est déclaré vénérable, une date de fête lui est attribuée. Il s’agit bien souvent de la date de sa mort, signifiant ainsi le jour de sa naissance au Ciel. C’est bien le cas pour le père Henri Planchat et les quatre autres religieux de Picpus : leur fête à tous les cinq est fixée au 26 mai, jour anniversaire de leur mort. Au cours de la célébration ce samedi 22 avril à Paris, le Cardinal Marcello Semeraro, Préfet du dicastère des causes des saints, a fait la lecture de la lettre apostolique du Pape François décrétant que les cinq vénérables serviteurs de Dieu "puissent à l'avenir être appelés bienheureux et soient célébrés chaque année le 26 mai dans les lieux et de la manière établis par le droit".
En revanche, cela ne signifie pas leur entrée dans le calendrier liturgique. Ce n’est qu’une fois canonisé qu’un saint peut éventuellement faire l’objet d’une Mémoire inscrite au calendrier romain général.
Concernant les pères Henri Planchat, Ladislas Radigue, Polycarpe Tuffier, Marcellin Rouchouze et Frézial Tardieu, un miracle par leur intercession devra être constaté pour qu’ils puissent un jour être considérés comme saints. En effet, selon la procédure actuelle déterminée par la constitution apostolique Divinus perfectionis magister (1983), il est demandé l’examen d’un miracle nouveau intervenu après la béatification, et cela même dans une cause de martyre.