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En marche pour la vie : “Le combat continue”

Marche pour la Vie 2023
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Cécile Séveirac - publié le 23/01/23
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Ils étaient plusieurs milliers à manifester à Paris ce dimanche 22 janvier contre l’euthanasie et la constitutionnalisation de l’avortement. Leur motivation demeure intacte. Reportage.

Le froid était cinglant, mais il en fallait plus pour décourager ces manifestants pour la "marche pour la Vie". Au cœur de leurs préoccupations cette année : la constitutionnalisation de l’avortement,  étudiée au Sénat le 1er février prochain, et l’euthanasie, dont la légalisation est de nouveau au cœur des débats depuis cet automne. La Convention citoyenne sur la fin de vie terminait d'ailleurs sa quatrième session ce dimanche. 

20.000 personnes étaient présentes, selon les organisateurs — 6 300 selon la Préfecture de police de Paris —. Au départ de la gare Montparnasse, le cortège s’ébranle pour redescendre place Vauban, devant l’hôtel des Invalides. "Notre objectif est de remettre la solidarité à l’ordre du jour", explique Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la Vie, à Aleteia. Cette solidarité concerne aussi bien le début que la fin de la vie : "Elle doit s’adresser aux femmes en détresse à qui l’on ne propose pas d’autre porte de sortie que l’avortement, mais aussi aux personnes qui souffrent et sont proches de la mort." Selon Nicolas Tardy-Joubert, l’euthanasie est en fait une réponse politique au manque d’accès aux soins palliatifs. "Notre priorité, c'est 100% d’accès aux soins palliatifs et 0% d’euthanasie", assène-t-il, "l’interdit de tuer doit rester absolu et n’est pas négociable". En France, 223.000 avortements sont pratiqués tous les ans. Seulement 30% de personnes seraient éligibles aux soins palliatifs, d’après le comité d’organisation. 

"Accueillir la vie et accompagner les personnes vulnérables"

Pour Clotilde, venue avec sa famille de Cherbourg en Normandie, "c’est important pour nous de montrer à nos enfants à quel point il est crucial de défendre la vie, de sa conception jusqu’à sa mort naturelle". Domitille, 21 ans et étudiante en école d’éducateurs spécialisés, est au rendez-vous chaque année. "Je continue de venir parce que, comme Jérôme Lejeune, j’estime que la qualité d’une civilisation se mesure au respect qu’elle porte aux plus faibles de ses membres", déclare-t-elle. "La vie n’a pas de prix, nous nous devons de la protéger quel que soit son stade."

"Le combat continue, ce n’est jamais peine perdue"

Drapeaux bretons, bourguignons, alsaciens… Beaucoup sont venus de loin pour gonfler les rangs et remplir les rues de Paris. La jeunesse n’est pas en reste. Elle chante, danse, s'époumone, brandit les fameuses pancartes jaunes et roses : "Arrêtez d'emmerder les embryons", "C’est mon corps, pas ton choix", ou encore "Protéger le faible, ça c’est fort !" Une ambiance chaleureuse et bon enfant, perturbée par une apparition éclair de cinq Femen, rapidement escortées hors du cortège par le service d’ordre avant d’être interpellées par les forces de police. 

"Je suis là pour m’opposer à l’euthanasie et à l’avortement", affirme à la fin de la manifestation Brieuc, étudiant en droit. "C’est un combat qui vaut la peine d’être mené, rien n’est jamais joué d’avance. Sans être idéalistes, c’est à nous de faire pencher la balance."  

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