Il y a six mois, l’Église fêtait en grande pompe la canonisation de Charles de Foucauld, à Rome, aux côtés de neuf autres saints. Le pape François avait annoncé sa canonisation le 27 mai 2020, près de 100 ans après l’ouverture de son procès en béatification, entamé en 1926. Après la reconnaissance d’un premier miracle en 2005 par Benoît XVI le faisant accéder au statut de bienheureux, François a reconnu un deuxième miracle, ouvrant ainsi la voie à sa canonisation.
La fête de Charles de Foucauld a été fixée au 1er décembre, jour anniversaire de sa mort, le 1er décembre 1916. Le fêter aujourd’hui est une manière de se familiariser avec cet ermite du désert, ce frère universel, cet amoureux du Cœur de Jésus. L’occasion aussi de découvrir sa vie, une vie marquée par une jeunesse dissipée et une conversion foudroyante, après laquelle il ne veut vivre que pour Dieu. Un choix radical qui le mène aux confins du désert du Sahara, à Tamanrasset, où il témoigne de la force de la prière et la fraternité.
Si sa canonisation ouvre la possibilité de l’inscription de sa mémoire, ou de sa fête, au calendrier général, ceci n'est pas automatique. Pour cela, il faut que la Congrégation pour le Culte divin prenne un décret d’inscription de la célébration du saint dans le calendrier romain général. Son culte pourrait alors être célébré dans la liturgie de l’Église. Mais ce genre de décret n’est pas immédiat. À ce jour, le Missel romain ne mentionne la mémoire facultative de Charles de Foucauld que dans le calendrier liturgique propre à l’Afrique du Nord. À quand donc le "décret d’inscription de la célébration de saint Charles de Foucauld dans le calendrier romain général", selon la formule officielle, afin que sa mémoire soit officiellement célébrée dans toute l’Église ?