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Les anges retrouvés de la basilique de Nantes

Les "Anges musiciens" ornaient la flèche de la basilique Saint-Nicolas à Nantes.

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Bérengère de Portzamparc - publié le 29/09/22
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S'ils étincellent, les huit anges aux trompettes installés sur la flèche de la basilique Saint-Nicolas de Nantes ne sont pourtant que des copies. Les originaux avaient été retirés pour restauration...avant de disparaître. Après une longue enquête, ils viennent d’être retrouvés.

De style néo-gothique, la basilique Saint-Nicolas de Nantes a été bombardée en 1943 puis reconstruite en plusieurs étapes. Elle est célèbre notamment pour sa flèche où huit anges musiciens sonnent leurs trompettes. Ces "Anges musiciens" en plomb, ont été réalisés par l’architecte Antoine Lassus en 1869, et sont classés au patrimoine des Monuments historiques depuis 1986. En 2009, ravagés par la corrosion, leur restauration devient nécessaire, ils sont donc retirés pendant une année et installés dans le hangar d’un restaurateur nantais. Las, après expertise, il est décidé que ces originaux seront remplacés par des copies, moulées à l’identique, mais en bronze cette fois, et recouvertes chacune de mille feuilles d’or, comme ce devait être le cas à l’origine. 

19.000 euros chez un antiquaire

Les copies retrouvent donc leur place autour de la flèche dès 2010, mais c’est alors que commence le mystère, car les huit statues originales disparaissent des radars sans visiblement émouvoir grand monde. Dix années passent et, en 2020, la DRAC apprend qu’il y a, chez un antiquaire nantais, un des anges en plomb en vente, au prix de 19.000 euros. Les services de l’État alertent alors la ville de Nantes qui se penche sur le sujet, se rendant compte qu'elle ignore où se trouvent les autres anges. En avril 2022, la métropole de Nantes finit par porter plainte et une enquête est ouverte, rapporte Ouest France.

Les policiers vont tout d'abord retrouver deux anges dans la société qui s’occupait des répliques en bronze. Puis, remontant la piste, ils finissent par découvrir les cinq autres en Espagne, dans une autre entreprise spécialisée dans la rénovation des bâtiments historiques. Placé en garde à vue, l’entrepreneur nantais qui avait stocké les originaux a reconnu les faits, indiquant qu’il pensait que ces statues étaient au rebut, puisque remplacées par huit autres, et qu’il pouvait par conséquent les vendre. De son côté, la ville de Nantes a fait savoir qu'elle allait récupérer ces huit anges de plomb. Le mystère porte à présent sur ce qu'elle en fera ! 

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