separateurCreated with Sketch.

Comment choisir son lieu de vie à la retraite ?

ELDERLY COUPLE
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Anna Ashkova - publié le 01/09/22
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
À la mer, à la montagne, à l’étranger, près de ses enfants et petits-enfants ou bien non loin de ses amis… Vous êtes sur le point de partir à la retraite et vous ne savez pas où vous voulez la vivre ? Ces quelques points de discernement vous permettront de faire le meilleur choix.

N’ayant plus besoin d’habiter à proximité de leur travail, de nombreux Français laissent libre cours à leur imagination pour trouver l’endroit où vivre paisiblement leur retraite : en ville ou à la campagne, en France ou à l’étranger, près de leurs enfants ou de leurs amis... Une décision en vue de laquelle il est bon de se préparer et se poser les bonnes questions.

1Rester chez soi

Si la retraite est l’occasion de se rapprocher de sa famille, de retrouver sa ville natale ou de s’évader vers une nouvelle région, voire un nouveau pays, elle permet aussi de prendre un temps pour aménager son domicile principal de manière à ce qu’il réponde aux nouveaux besoins et ceux à venir. C’est le choix pour lequel ont opté Serge et Maïté. Alors qu’un foyer sur huit déménage au moment du départ à la retraite, selon une étude de l’Insee portant sur la période 2012-2017 et publiée en janvier 2022, ce couple n’a pas voulu quitter leur cher Pays.

"Je suis trop attaché à ce coin qui a vu grandir nos fils", souffle Serge, 72 ans. "Je ne nous voyais pas ailleurs qu’ici", acquiesce son épouse, qui adore croiser ses anciens élèves dans les rues de Biarritz. Professeur de français à la retraite, elle n’échangerait rien au monde son lieu de vie, d’autant plus que le couple est également très attaché à leur paroisse où ils ont leurs habitudes depuis plus de 40 ans. 

Ne pas déménager pour rester chez soi est rassurant. On conserve tous ses repères et toutes ses habitudes de la vie quotidienne. Cela permet aussi de garder le lien social, tissé pendant toutes ces années d’activités professionnelles. Et si on sent que la perte d’autonomie approche, de nombreuses solutions permettent le maintien à domicile. 

2Changer d’air et de paysage

Pour Anne et Pierre, il était au contraire hors de question de "tomber nez à nez" avec leurs anciens collègues dans les rues de Caen, après y avoir travaillé et vécu pendant 30 ans. Eux, ce qu’ils voulaient, c’est le calme. "Certes, j’étais triste de quitter cette ville mais je suis désormais bien plus heureuse à la campagne dans le pays de la Loire", glisse Anne. Sylvie, elle, a décidé de déménager non pas pour changer d’air mais pour changer de maison. "Maintenant que je suis seule et que les enfants habitent aux quatre coins du monde, je n’ai plus besoin d’autant de place. Je ne voulais pas devenir esclave de l’entretien d’une maison trop grande et d’un jardin disproportionné", explique cette dame de 70 ans. 

Changer de cadre, trier ses souvenirs, jeter de vieux objets… est une expérience intense, mais aussi une bonne raison de s’alléger et de se recentrer sur soi, sur le présent, sur sa nouvelle vie. 

3Offrir une "résidence secondaire" aux enfants

Pour leur part, Bernard et Christine ont troqué leur manoir près de la Rochelle contre une maison sur l’Île de Ré. "Nous pouvons toujours accueillir nos quatre enfants et nos neuf petits-enfants, même s’il faut se serrer un peu", sourit Bernard. Cet ancien médecin généraliste, qui a toujours adoré la mer, est très heureux de pouvoir offrir à sa famille "une aussi belle résidence secondaire". "Je dis souvent à nos enfants : pourquoi payer une fortune pour des vacances à l’étranger alors que vous avez une aussi belle maison qui vous attend et des parents merveilleux qui vous accueillent toujours à bras ouverts", rigole-t-il. 

Mer, montagne, campagne ou ville, la diversité de l’Hexagone laisse place à de nombreuses possibilités. Généralement, les retraités ont tendance à préférer les régions maritimes comme le bassin d’Arcachon ou la Côte d’Azur et privilégient la proximité avec les villes de taille moyenne comme Limoges ou encore Saint-Malo.

4Se rapprocher de ses enfants… ou de ses amis

"Alors qu’on déménage en général à Paris vers 19-20 ans, nous y sommes arrivés à 67 ans", sourient Georges et Bénédicte. Ce projet, ils l’ont longtemps mûri. "Nous voyions depuis quelques années notre fille aînée et notre gendre à avoir du mal à gérer leur quotidien avec leurs trois enfants. C’est difficile de ne compter que sur soi quand les parents habitent loin. Certes, nous les aidions de temps en temps mais avec le travail ce n’était pas toujours évident. Maintenant que nous sommes libres, nous sommes ravis de vivre pas loin de chez eux pour leur donner un coup de main", explique Bénédicte. 

Nombreux sont les jeunes retraités qui désirent de se rapprocher de leurs enfants : partager du temps avec leurs grands-parents est une vraie richesse pour les enfants ; pouvoir appeler ces baby-sitters hors pair quand cela est nécessaire est un stress en moins pour les parents. Néanmoins, habiter tout près de ses enfants est une chance à condition de trouver la bonne distance, d’un côté comme de l’autre. Et cette envie n’est pas commune à tout le monde. Roseline, elle, a décidé de partir en Bretagne il y a deux ans. "J’ai toujours vécu près de mes enfants. Une fois partie à la retraite, j’ai eu envie de me rapprocher de mes amis. Je voulais continuer à avoir une vie sociale", précise-t-elle. 

5Partir à l’étranger pour profiter de la "dolce vita"

Et puis, il y a ceux comme Bruno et Marguerite, qui optent pour l’expatriation à la recherche essentiellement d’un coût de vie abordable et d’une garantie de qualité de vie. Mais une telle décision ne peut pas se prendre sur un coup de tête : il faut peser le pour et le contre, ne pas oublier que ce choix implique de s’éloigner de ses enfants et de ses petits-enfants, être prêt à rompre avec ses habitudes et quitter son cercle d’amis pour se recréer une nouvelle vie... 

"Nous étions intéressés par le Maroc où nous passions nos vacances et où s’expatrient de nombreux retraités", explique Bruno. Si au début le couple a eu le mal du pays, aujourd’hui il est heureux d’avoir fait ce choix. Il s’investit dans les associations chrétiennes locales et accueille régulièrement avec joie famille et amis. "Entre les copains, les cousins, les enfants et les petits-enfants, les va-et-vient à la maison n’arrêtent pas ! On peut dire qu’on ne se sent jamais seuls !", s’exclame Marguerite. 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)