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Si la dévotion mariale tient une aussi grande place dans les spiritualités catholique et orthodoxe, cela tient, outre à l’éminente sainteté de la Vierge, à ce que la Mère de Jésus représente le modèle parfait de la relation du disciple au Christ. Cette relation du baptisé à son Seigneur fonctionne comme un moteur à trois temps : la foi, l’amour et le service.
Connaître dans la foi
La Vierge est celle qu’Élisabeth, la mère de Jean-Baptiste, proclame bienheureuse parce qu’elle "a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur" (Lc 1, 45). En effet, pour aimer Dieu, encore faut-il croire qu’Il existe ! De plus, on ne peut aimer que ce que l’on connaît ! Or, la Vierge est la personne qui a le mieux connu les trois Personnes de la Trinité parce qu’elle les a fréquentées de la façon la plus intime. Aussi, à son école, le disciple n’éprouve-t-il aucune difficulté à entrer dans l’intimité du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. La présence de la Vierge à ses côtés est bien plus efficace que toutes les méthodes de prière ! De surcroît, plus le chrétien connaît Dieu, plus il L’aime ! Et c’est grâce à la foi qu’il est en mesure de L’approcher en esprit et vérité.
Participer à l’amour
Une fois qu’il connaît Dieu, le disciple est appelé à L’aimer. L’aimer en toute justice (puisque nous Lui devons tout) mais aussi parce que cet amour nous permet d’entrer dans la circulation d’amour qui existe dans la Trinité entre le Père, le Fils et l’Esprit. Dieu nous appelle à participer à Sa vie qui est constituée par l’Amour et qui consiste en l’Amour. Sur ce plan-là, la Vierge est en mesure d’initier également ses enfants car elle est Celle qui a le plus aimé Dieu après Jésus. Sur elle, le démon de la rébellion et du soupçon n’eut jamais de prise. Elle a rendu amour pour amour au Dieu qui l’avait préservée de la tache du péché originel. Et cet amour pour Dieu, elle l’étend à l’amour de ses enfants, les frères et sœurs de Jésus. En cela, elle accomplit parfaitement le double commandement, qui n’en est qu’un, en lequel se résument la Loi et les Prophètes (Mc 12, 28-34). Une âme mariale se reconnaît à la présence en elle de ces deux amours en lesquels tous les commandements se récapitulent selon Jésus.
Être en service
Cependant, l’amour n’est pas une bulle sentimentale. Il se concrétise toujours par des actes. La sagesse populaire ne s’y trompe pas qui affirme que l’amour apporte toujours ses preuves avec lui. Jésus ne s’est pas contenté de nous aimer en restant tranquillement dans sa maison de Nazareth, ou dans la maison de son Père au ciel : il a "mouillé la chemise" en venant habiter sur cette terre et en finissant sa course sur le Golgotha. De son côté, sa mère s’est retroussée elle aussi les manches. L’Incarnation ne fut pas une sinécure pour elle non plus ! Au pied de la Croix, Jésus lui demande de se mettre au service de la communauté des disciples en devenant la mère de chacun d’eux. À aucune créature n’est échue pareille responsabilité, à aucun enfant des hommes Dieu ne demanda jamais un tel service ! Car devenir mère des hommes, une mère chargée de les enfanter, conjointement avec Dieu, à la vie d’en-haut, n’est pas une mince affaire ! Aussi, la Mère du Christ est-elle parfaitement qualifiée pour nous apprendre ce que servir veut dire ! Ne se qualifie-t-elle pas d’ailleurs de "servante du Seigneur" quand l’ange Gabriel lui annonce la naissance du Messie en son sein ?
Foi, amour et service : on ne perd pas son temps à demander conseil et soutien à Celle qui vécut parfaitement ces trois vertus évangéliques !