Il existe de nombreuses révélations privées que l'Église a approuvées. Elle les recommande aux fidèles chrétiens, les déclarant « dignes de foi ». Cela signifie-t-il que l'Église exige qu'un catholique croie tout ce qui est révélé dans une révélation privée ? Non. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les révélations privées ne font pas partie du dépôt de la foi, comme l'explique le Catéchisme de l'Église catholique.
Lorsque l'Église approuve des révélations privées, elle déclare seulement qu'il n'y a rien en elles qui soit contraire à la foi ou aux bonnes mœurs, et qu'elles peuvent être lues sans danger, voire avec profit. Aucune obligation n'est ainsi imposée aux fidèles de croire en elles. Concernant les révélations comme celles de sainte Hildegarde (approuvée en partie par Eugène III), de sainte Brigitte (approuvée par Boniface IX) ou encore de sainte Catherine de Sienne (approuvée par Grégoire XI), Benoît XIV a dit : « Un assentiment de foi catholique n'est pas dû à des révélations approuvées de cette manière ; ce n'est même pas possible. Ces révélations requièrent plutôt un assentiment de foi humaine conforme aux règles de la prudence, qui nous les présentent comme probables et crédibles dans un esprit de piété ».
La révélation publique a pris fin avec les derniers écrits des apôtres et depuis lors, l'Église étudie les profondeurs de la Bible. Nos propres âmes seront jugées, non par notre croyance à une révélation privée, mais par la croyance en la révélation publique contenue dans la Bible, authentiquement interprétée par l'Église catholique.
Les révélations privées peuvent nous aider sur le chemin de notre vie et nous conduire à une relation plus intime avec Dieu. Cependant, les catholiques ne sont pas obligés de croire aux révélations privées.