1Le prieur de Taizé appelle à la paix en Ukraine
Frère Alois, dans un texte publié par La Vie, rappelle les liens entre sa communauté oecuménique et l’ex-URSS, où Frère Roger s’était rendu plusieurs fois avant la chute du communisme. Au printemps 2018, la ville ukrainienne de Lviv avait accueilli des milliers de jeunes chrétiens pour une étape du "pèlerinage de confiance sur la terre” organisée par la communauté. En ce temps d’entrée en Carême marqué par la guerre en Ukraine, il invite les jeunes à ne pas désespérer, et rappelle les liens forts entre chrétiens de Russie et d’Ukraine, qui constituent un socle pour le retour à la paix. “Sur notre route vers Pâques, nous sommes soutenus par cette espérance : au-delà de la croix, par la Résurrection du Christ, Dieu a ouvert pour toute l’humanité un chemin de vie”, assure le prieur de la Communauté de Taizé.
2En Ukraine, une Église orthodoxe russe “désorientée”
Une profonde crise secoue le monde orthodoxe depuis plusieurs années, avec la proclamation d’une Église autocéphale en Ukraine en 2019. La crise s’est accentuée depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, le 24 février dernier. En protestation contre le manque de réaction du Patriarche de Moscou face à Vladimir Poutine, dans certaines paroisses demeurées sous sa juridiction en Ukraine, son nom a été volontairement omis lors des liturgies dominicales. Le métropolite Onuphre, chef de l’Eglise orthodoxe ukrainienne demeurée liée au Patriarcat de Moscou, a diffusé un message ferme en affirmant sa loyauté à l’Ukraine et dénonçant une “guerre fratricide”. L’article d’AsiaNews décrit une Eglise orthodoxe russe “désorientée”, entre soutien aux militaires et malaise face à une opération militaire dont la violence surprend les Russes eux-mêmes. “Il n’y aura pas d’amour tant que nous nous détruirons les uns les autres”, s’attriste un prêtre d’une paroisse frontalière.
3Plus que survivre : une vie après l’abus
Michael Vanderburgh, aujourd'hui directeur exécutif de la Société de Saint-Vincent de Paul à Dayton, dans l'Ohio, a été abusé sexuellement par un prêtre dans son enfance. Lorsqu'il a accepté un emploi de collecteur de fonds pour l'archidiocèse de Cincinnati, il y a plusieurs années, il a rencontré le père Frank Massarella, qui avait été condamné par l'Église à une vie de prière et de pénitence pour des crimes d'abus. Michael a passé beaucoup de temps avec le père Frank, essayant de le comprendre, de comprendre ses crimes et ce que signifie le repentir pour un prêtre. "Frank a toujours été très vulnérable et humble avec moi. Il a répondu très franchement à toutes mes questions, et il m'a beaucoup appris sur la souffrance personnelle que le libre arbitre peut choisir", explique Michael. Même s'il dit qu'il ne pense pas que le père Frank ait vraiment compris la gravité de ses crimes, il a pris très au sérieux sa condamnation à une vie de prière et de pénitence. Michael suggère que l'Église doit "définir plus soigneusement les rôles appropriés du clergé et des laïcs" afin que nous puissions "embrasser simultanément notre humanité partagée" et ne pas "encourager un traitement supérieur ou inférieur de quiconque".
4Les martyrs oubliés d'Alexandrie au IVe siècle
The Catholic World Report revient sur le martyre, survenu en l’an 262, d’un groupe de chrétiens dans la cité égyptienne d’Alexandrie. Le Martyrologue romain considère qu’ils sont neuf, mais dans les faits on n’a pas exactement idée de leur nombre et de leur identité précise. Cependant, on se souvient très bien de la raison de leur martyre : alors qu’une épidémie frappe la ville, un petit groupe de catholiques se dévoue pour soigner les malades, suivant les préceptes du Christ. Cependant, le catholicisme est alors encore mal vu. Les chrétiens concernés sont dénoncés à la fin de la pandémie et exécutés, probablement comme boucs émissaires. Un sacrifice injuste qui donne quelque chose à voir de celui du Christ, mort lui aussi injustement en bouc-émissaire pour le salut des hommes.
5Fridolin Ambongo, la voix de l’Afrique au Conseil des Cardinaux
Le média suisse Cath.ch décrit le cardinal congolais Fridolin Ambongo comme "une figure importante de l'Église catholique en Afrique" et "le plus 'papabile' des cardinaux africains". Cet article explique le rôle majeur que joue l'Église, et donc aussi l'archevêque de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), notamment dans la médiation des conflits. Pour le cardinal Ambongo, "l'Église a une mission prophétique" et son implication dans la politique est donc nécessaire. Même si le cardinal est conscient que "la première vocation de notre Église est de vivre et d'annoncer l'Évangile." Selon une source interrogée, "le cardinal ne se lève pas le matin en pensant au trône de Saint Pierre", mais l'auteur trouve que le cardinal Ambongo est "simple, accessible, proche des pauvres", un style similaire au pape François, ce qui en fait un choix possible.