separateurCreated with Sketch.

Elisabeth II, 70 ans de règne et une sacrée personnalité

QUEEN ELIZABETH II
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Cerith Gardiner - publié le 05/02/22 - mis à jour le 09/09/22
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Décédée le 8 septembre, Elisabeth II a régnait pendant 70 ans sur le Royaume-Uni, un record absolu dans l'histoire du pays. Retour sur quelques un de ses traits de caractère qui faisaient d'elle une personnalité singulière.

Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi le vôtre.

Je donne en 3 clics

*don déductible de l'impôt sur le revenu

Shakespeare a dit un jour : "Uneasy lies the head that wears a crown" (La tête qui porte une couronne est mal à l'aise), et c'est sans doute ce que devait ressentir la reine Elisabeth II de temps en temps. Non seulement parce que la couronne royale pèse presque deux kilos, mais aussi parce qu’être la souveraine britannique et chef de l'Église d'Angleterre signifie remplir de nombreux rôles, tous très médiatisés. Ce jeudi 8 septembre 2022, la reine est décédée à l'âge de 96 ans. Sous les différentes parures et les chapeaux qu’elle a portés, Elisabeth II a accompli des missions très variées et souvent méconnues.

1Admiratrice de son père

La reine adorait son père, le roi George VI. Le premier jour de son règne aurait été le plus douloureux de sa jeune vie. Non seulement elle avait perdu son père adoré, mais elle se serait sentie dépassée par une charge aussi importante à assumer, alors qu’elle était une jeune épouse et déjà une mère. Cette relation particulièrement forte avec son père a été bien présente tout au long de ses 70 ans de règne. C’est la raison pour laquelle Elisabeth II a toujours voulu passer la période entre Noël et le jour de la mort de George VI dans son domaine de Sandringham, un lieu rempli des souvenirs de sa famille.

2Colonel en chef

princess Elizabeth II

Alors qu'elle n'était encore qu'une princesse, Elisabeth, âgée de 18 ans, a participé à l'effort de guerre en s'engageant dans le service territorial auxiliaire de l'armée (ATS). Elle y a même suivi une formation de mécanicien. Elle a pu jouer un rôle actif pour aider le pays qu'elle allait un jour gouverner. Ses compétences lui ont été utiles tout au long de sa vie, les anecdotes ne manqueraient pas pour les nombreuses pannes mécaniques qu’elle aurait résolues. La souveraine a également gravi les échelons depuis sa première affectation qui remonte aux années 1940. Elle était colonel en chef de seize régiments différents de l'armée britannique - un rôle qu'elle a toujours pris très au sérieux.

3Reine des ondes radio

En tant que princesse, la jeune Elisabeth est passée sur les ondes radio pour la première fois en 1940. Elle avait 14 ans lorsqu’elle s’est adressée aux enfants britanniques contraints de fuir l'Angleterre, au moment où l’Europe entrait dans la Seconde Guerre mondiale. Voici son message qui a été diffusé par la BBC :

Elisabeth II a continué à livrer de nombreuses autres allocutions radio au fil des ans : de ses allocutions de Noël à des allocutions occasionnelles pour offrir un soutien aux Britanniques dans les moments difficiles.

4Cavalière passionnée

Elle n'était peut-être pas un vrai jockey, mais cette cavalière passionnée par les courses était très impliquée dans les performances de ses chevaux lors des grands événements hippiques. Elle était tellement passionnée qu’elle a longtemps continuer de monter à cheval. Cependant, dans un geste inhabituel pour une souveraine, elle a toujours refusé de porter un casque, optant pour un foulard à la place. Ian Balding, dresseur des chevaux, a raconté un jour que lorsqu'il a interrogé la reine sur cette dangereuse habitude, elle lui a juste répondu : "Je n’ai jamais porté de casque - et vous, vous n'avez pas besoin de vous coiffer comme moi !" Heureusement, Sa Majesté montait à cheval à un rythme lent : c'est l'une des rares fois où elle se montrait un peu moins téméraire.

5Ambassadrice des femmes

La reine Elisabeth II était aussi connue pour l’art d’utiliser son rôle dans le but de faire passer des messages importants. Elle a notamment fait passer un message fort au prince Abdullah d'Arabie saoudite, lors de la visite de ce dernier à Balmoral, propriété de la reine en Écosse.

À une époque où les femmes n'étaient pas autorisées à conduire dans ce royaume du Moyen-Orient, Élisabeth II a décidé de montrer au prince héritier ce que les femmes peuvent faire, même celles qui portent une couronne. Elle l’a invité à visiter le domaine à bord de sa Land Rover. Quelle n’a pas été la surprise du prince de voir la reine prendre le volant et l'emmener sur des sentiers difficiles… Au point qu’il aurait eu du mal parfois à cacher sa peur. C’est ce que rapporte sir Sherard Cowper-Coles, l'ambassadeur britannique en Arabie saoudite, à qui la reine s'était confiée juste après l’excursion insolite…

6Actrice

L'un des rôles les plus improbables de la reine fut celui d’avoir joué aux côtés de James Bond, lors d'une vidéo parodique pour les Jeux olympiques de Londres 2012. Devant des millions de téléspectateurs la reine donne la réplique à Daniel Craig qui vient la chercher dans son palais, pour la faire monter dans son hélicoptère Elisabeth II saute même en parachute. La comédienne royale a surpris le monde entier lorsqu'elle est apparue sur le grand écran du stade olympique :

7Fashionista

Un rôle improbable pour quelqu'un qui aime tant porter une jupe et un pull en tartan… Pourtant, il est indéniable qu'Elisabeth II a figuré sur des milliers de couvertures de magazines. Elle a inspiré des créateurs de mode du monde entier, surtout dans ses jeunes années. Ce qui fut le plus remarquable et le plus apprécié chez elle, c'est peut-être sa capacité à rester fidèle à ce qu'elle aime - son sac et ses chaussures noirs emblématiques, ses mains gantées et ses tenues aux couleurs vives, le tout couronné par un chapeau parfait. Tout cela vallait bien à la reine qu’on la considère comme une "fashionista".

8Épouse dévouée

Si la vie de famille de la reine n'a pas été toujours simple - elle a d'ailleurs été très critiquée pour la façon dont elle a géré certains événements dans le passé - une chose qu'elle a chérit particulièrement a été est son rôle d'épouse du prince Phillip, qu'elle aimait tant.

La reine est tombée amoureuse de son prince charmant lorsqu'elle l'a rencontré à l'âge de 13 ans, dans une école navale. À partir de ce moment, elle a décidé de suivre son cœur et de persuader ses parents que ce mariage improbable fonctionnerait. Et ce fut le cas ! Le couple a eu quatre enfants, et le défunt duc d'Édimbourg a été une source constante de soutien pour la reine dès le début de son règne. Elle l’appelait "son roc".

9Dernière souveraine chrétienne ?

Pour des millions de britanniques, le message de Noël de la reine est toujours un événement solennel. Pour la reine Élisabeth II, c’était le moment où elle s'adressait à la nation sans consulter le gouvernement. Ces dernières années, son discours annuel prenait une autre dimension plus spirituelle : la reine n’hésitait plus en effet à revenir sur l’importance de sa foi chrétienne. Et plus précisément, c’est depuis l’an 2000 que ses messages ont pris ce ton différent. Cette année-là, son discours avait été consacré à un récit de la vie et de l'enseignement du Christ. Celui qui, avait-t-elle dit, "donne le cadre où j'essaie de mener ma vie". Ce message ouvertement chrétien se répétait depuis. Ainsi, en 2014, la reine a expliqué que sa foi personnelle est "l'ancre de sa vie". En 2016, elle a déclaré :

Selon certains observateurs royaux, c’est à l’occasion du 2000e anniversaire de la naissance du Christ que la reine a décidé de parler ouvertement de sa foi. D'autres y voient la main de George Carey, alors archevêque de Canterbury. Ian Bradley, professeur d'histoire à l'université de Saint Andrews et auteur de God Save the Queen - The Spiritual Heart of the Monarchy, voit l'influence du prince Philip à l'œuvre : "Après son récit très personnel en 2000, la reine a été encouragée à continuer de parler sa foi. On m'a dit qu'elle avait reçu 25 fois plus de lettres que d'habitude, en réponse à ce message de Noël, et qu'elle avait eu un énorme soutien du duc d'Édimbourg pour continuer ainsi dans sa façon de parler aux britanniques de son credo personnel".

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant.