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"Les personnes qui accordent une place à la religion dans leur vie vivent plus longtemps que les autres, c’est un fait", affirme le docteur Frédéric Saldmann, praticien attaché des Hôpitaux de Paris et auteur de plusieurs best-sellers, dans son dernier livre La Santé devant soi (Robert Laffont) dont les bonnes feuilles sont publiées par Le Figaro. Une affirmation déconcertante à première vue que le médecin prend le temps d’approfondir point par point. Ses observations seraient corroborées par une étude démontrant que les personnes non pratiquantes présenteraient un risque de mourir dans les huit prochaines années deux fois plus élevé que ceux qui prient une fois par semaine. Certes, "il est tentant d’imputer ces résultats au fait que les croyants ont, en général, des modes de vie globalement vertueux - peu de tabac, peu d’alcool… -, ce qui augmente l’espérance de vie", admet Frédéric Saldmann. Mais selon lui, la consommation de tabac et d'alcool n’est pas la seule explication. Il en décrit au moins six autres.
1La prière génère de la quiétude
Prier aurait un impact bénéfique sur la santé. "Le système de récompense, un mécanisme du cerveau intimement lié à la sensation de plaisir, permet au croyant de ressentir un intense bonheur lorsqu’il pratique sa foi. La prière génère une profonde quiétude, de l’apaisement ainsi qu’une sensation d’harmonie entre soi et le monde extérieur", explique le professeur. Un "moment de grâce" qui permettrait de retrouver une impression de cohérence après une journée chargée ou difficile. Pour le médecin, les rituels autour de la prière auraient également de l’importance. Allumer une bougie, s’agenouiller, faire silence… favorisent le recueillement. Ainsi, "la fréquence cardiaque et la pression artérielle diminuent, tandis que les tensions intérieures fondent", en déduit-il.
2Le pouvoir des mots
Des mots tels que "amour", "paix", "miséricorde", "tendresse", "pardon"... sont fréquents aussi bien dans la Bible que dans les homélies des prêtres, et recèleraient un vrai pouvoir bienfaisant. "Le simple fait de les prononcer active certaines zones du lobe frontal, améliorant les fonctions cognitives", précise le professeur.
3Les bienfaits de la confession
Le sacrement de réconciliation permet de dire ses péchés, de recevoir le pardon de Dieu et d’être réintroduit dans sa paix. Le Dr Frédéric Saldmann y voit quant à lui une manière de confier sa peine, ses fardeaux et d’évacuer ainsi les tensions internes. "Que l’on choisisse pour interlocuteur son conjoint, un ami, un prêtre, un médecin ou un psychologue, parler permet de prendre du recul sur ce que nous traversons". La confession est l’occasion "non seulement de se faire absoudre, mais aussi de déposer un fardeau parfois trop lourd. On est alors réconcilié avec soi-même et les autres, libéré des secrets qui ôtent la joie de vivre et la spontanéité."
4Une autre vision du bénédicité
Bénir le repas consiste à remercier le Seigneur pour les bienfaits dont il nous comble. Le professeur Saldmann, spécialiste de la nutrition, y voit également un moyen de maîtriser son poids et donc sa santé. Attendre avant de manger permet de savourer les plats et de prendre son temps. "Bien se nourrir au quotidien, c’est faire preuve de respect et de bienveillance envers notre corps et notre esprit. (…) Lorsque vous êtes face à votre assiette, prenez trente secondes pour réfléchir à ce que vous êtes sur le point d’avaler. Faites le point sur vos sensations pour vous assurer que vous avez bel et bien faim - en d’autres termes, que vous ne mangez pas par automatisme. Bénissez les aliments qui vont vous nourrir et vous fortifier de l’intérieur. Un bénédicité intime ne fera que muscler votre mental, et vous libérera des schémas d’addiction."
5Le jeûne du carême
Le carême invite à jeûner en mémoire des quarante jours passés par Jésus dans le désert. "Un moment propice au détachement vis-à-vis des choses matérielles et à la réflexion personnelle", relève le médecin, et à la sobriété. Le spécialiste vante en ce sens les bienfaits de la soupe de carême. "La soupe de carême illustre parfaitement cette alimentation saine, légère, libérée de la frustration d’avoir été dépassé par son appétit. (…) Une véritable alliée pour la perte de poids".
6Les premiers seront les derniers, les derniers seront les premiers
La réussite, la compétitivité, la comparaison avec les autres sont des états d’esprit très répandus aujourd’hui. Pour Frédéric Saldmann, "cet état d’esprit compétitif, qui consiste à comparer sans cesse son bonheur à celui des autres, est absolument destructeur pour l’esprit." Cette parole de Jésus - "beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers" (Mt 19, 30) - va à l’encontre de la tendance actuelle et demeure bienfaisante pour la santé mentale. Car "à trop vouloir prouver sa valeur aux autres, on finit bien souvent par oublier ce dont on rêvait autrefois", constate-t-il, avant d’engager à cultiver ses passions, seules "capables de donner un sens à son existence". "Concentrez-vous sur ce que vous aimez, ce qui vous correspond pleinement - sur ce terrain-là, vous deviendrez le premier."