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Comment donner une dimension chrétienne à la table familiale ?

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Mathilde de Robien - publié le 07/06/18 - mis à jour le 22/07/24
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Un repas "complet" comprend la bénédiction, l’entrée, le plat, le dessert et l’action de grâces. Et ainsi, tout le monde sera bien servi : Dieu, l’âme et le corps.

Les repas, pris seul ou en famille, sont l’occasion de louer et remercier le Seigneur pour les bienfaits dont Il comble la table. À l’instar des moines dans les communautés religieuses, pourquoi ne pas faire des repas quotidiens des moments joyeux et fraternels, empreints de reconnaissance envers le Seigneur qui donne « notre pain de ce jour ».

Un repas complet

Un repas complet serait un repas qui débute par le bénédicité et se clôt par les grâces. Le bénédicité est une courte prière de remerciement, récitée ou chantée, avant de se mettre à table, pour remercier Dieu de la nourriture quotidienne. Elle comporte généralement une prière en faveur des plus démunis. Le mot vient de l’invocation latine « benedicite ! », qui signifie « bénissez ! ». Un exemple :

« Bénissez-nous, Seigneur, bénissez ce repas, ceux qui l'ont préparé, et procurez du pain à ceux qui n'en ont pas ! Ainsi soit-il ! »

Les grâces, ou prière d’action de grâces, remercient Dieu pour le don de la nourriture et la charité fraternelle vécue au cours du repas.

« Merci, Seigneur, pour tous vos bienfaits, gardez nos âmes dans la paix, et que nos cœurs joyeux vous chantent à tout jamais. »

Le livre Recettes simples pour toute la famille, réalisé par les mamans du Cours Herrade de Landsberg, école primaire de Strasbourg, a à cœur de transmettre cette habitude de louange au moment des repas : en plus de recettes familiales, le livret fournit des exemples de bénédicités et de grâces, afin que Dieu, l’âme et le corps soient bien nourris à la table familiale.

Une tradition monastique à perpétuer

Dom Jean Pateau, abbé de Notre-Dame de Fontgombault, qui a préfacé le livre de recettes, rappelle que dans la tradition monastique, le réfectoire est un des lieux communautaires où les moines rendent grâce. « La nourriture est don de Dieu et sa préparation un acte de charité fraternelle. L’arrivée dans le réfectoire doit être l’occasion d’un émerveillement et d’une action de grâces. », dit-il. Essayons, nous aussi, de vivre sous nos toits le même émerveillement et le même élan de reconnaissance. Nous répondrons en cela aux paroles du prophète Joël : « Vous mangerez à votre faim, vous serez rassasiés, et vous célébrerez le nom du Seigneur votre Dieu car il a fait pour vous des merveilles ». (Jl 2, 26)

L’action de grâces contribue à la joie de la famille

Partager des repas joyeux et fraternels contribue à la solidité de la famille. Et le Seigneur n’est pas étranger à cette joie ! Dom Jean Pateau invite chaque famille « à se réunir tous les jours autour de la table, dans la simplicité et la joie, en portant attention les uns aux autres, dans la charité. Ce rendez-vous quotidien est essentiel à la solidité des familles ». Que les familles, petites Églises domestiques, puissent goûter le Royaume des Cieux qui leur a été promis : "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire." (Mt 25, 34-35)

Pratique

Recettes simples pour toute la famille, Jean Pateau, Lorraine Bril, Les éditions Herrade de Landsberg, mars 2018, 70 pages, 12 euros.
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