separateurCreated with Sketch.

Allongement du délai d’IVG : des milliers de personnes vont marcher pour la vie

Marche pour la Vie.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Agnès Pinard Legry - publié le 15/01/22
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Alors que la proposition de loi visant à "renforcer le droit à l’avortement" revient ce mercredi 19 janvier et à quelques mois de l’élection présidentielle, la Marche pour la Vie organisée ce dimanche revêt une importance toute particulière. "La vie continue d’être de plus en plus menacée", assure à Aleteia Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la Vie. Entretien.

Année après année, ils défendent inlassablement la Vie. Initiée au début des années 1990 pour dénoncer une législation sur l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) toujours plus permissive, la Marche pour la Vie, qui rassemble bon an mal an près de 50.000 personnes chaque année d’après les organisateurs, se tient ce dimanche 16 janvier à 13h30 place de Catalogne (Paris). Qu'il s'agisse de l'avortement ou de la fin de vie, "l’acharnement des politiques sur la vie touche tous les milieux", selon la porte-parole du mouvement, Aliette Espieux.

Aleteia : Pourquoi participer à la Marche pour la Vie ce dimanche ?
Aliette Espieux : Manifester est plus que jamais essentiel pour plusieurs raisons. Nous avons aujourd’hui une proposition de loi débattue en deuxième lecture au Sénat à partir de mercredi 19 janvier qui cherche à allonger de 12 à 14 semaines le délai légal pour avorter, qui prévoit la suppression du délai de réflexion avant une interruption volontaire de grossesse (IVG) et qui propose de former des sages-femmes pour qu’elles puissent pratiquer des avortements chirurgicaux… Pour en faire des avorteuses en d’autres termes ! Il faut bien voir de quel avortement on parle ici : à 14 semaines le bébé est trop gros pour être aspiré. Il s’agit donc de broyer son crâne et de le démembrer. Par ailleurs quand on regarde le détail du texte, il est également proposé, par exemple, de répertorier les médecins favorables à l’avortement. Indirectement, cela revient à mettre en lumière ceux qui refusent cette pratique.

Cette proposition de loi est purement idéologique et politique.

Craignez-vous que ce texte soit voté ?
Malheureusement oui. Cette proposition de loi est pourtant purement idéologique et politique. De nombreux médecins dont le professeur Isräel Nisand, ancien président du Collège national des gynécologues et pourtant favorable à l’avortement, ont alerté sur les dangers du texte. "Plus une IVG est tardive, plus elle est dangereuse et plus elle est difficile psychologiquement pour les femmes qui y recourent", a-t-il dénoncé à plusieurs reprises. Mais il y a une volonté politique, idéologique ou électoraliste qui ne tient plus compte de la réalité médicale… Si Olivier Véran, le ministre de la Santé, n’a par exemple pas hésité à prendre "personnellement" position en faveur de cette mesure, Emmanuel Macron s’est déclaré personnellement contre… Sans faire pour autant de déclaration officielle…

Il y a ce texte mais il y aussi l’élection présidentielle qui arrive…
Oui, et l’enjeu est de taille. Les candidats, en tout cas déclarés, ne se sont pas ou peu positionnés sur la défense de la vie. Il y a l’avortement et le début de la vie, bien sûr, mais il y a aussi la fin de vie qui risque de s’inviter très rapidement dans les débats. C’est finalement aussi pour sauver leur propre vie qu’on invite les gens à manifester cette année. L’avortement comme l’euthanasie touchent tous les milieux. L’acharnement des politiques sur la vie touche tous les milieux.

lus le gouvernement ira loin dans les lois pro-morts plus il se tirera une balle dans le pied et fera se lever des personnes pour défendre la vie.

Avez-vous néanmoins quelques motifs d’espérance ?
Nous constatons une réelle mobilisation des jeunes au sein de la Marche pour la Vie. À titre d’exemple, une vingtaine d’antennes se sont développées cette année en France avec une dizaine de membres dans chacune. Et ceci sans compter Lyon et Paris qui compte chacune entre 200 et 300 bénévoles. Au niveau national on a pu voir lors des débats sur la loi de bioéthique des politiques qui n’ont pas hésité à se lever et à dénoncer haut et fort lorsqu’une ligne rouge était franchie, tout comme des médecins. Plus le gouvernement ira loin dans les lois pro-morts plus il se tirera une balle dans le pied et fera se lever des personnes pour défendre la vie.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)