Au-delà du coup de massue qu’a été la suspension des messes dans le diocèse de Québec du 23 décembre au 10 janvier face à la recrudescence de cas de Covid-19, le gouvernement québécois a pris d’autres mesures extrêmement restrictives concernant les cultes. Il a en effet également imposé le passeport vaccinal dans les lieux de culte. En d’autres termes, seuls les fidèles qui sont vaccinés peuvent des rendre dans une église pour prier. Dans le diocèse de Québec, les deux mesures s'additionnent : les fidèles sont à la fois privés de messe, et doivent présenter une preuve vaccinale pour entrer dans une église.
Des mesures plus sévères qu'il y a un an
Les mesures en place sur le territoire seront encore plus sévères qu’à la même période il y a un an. Dans une lettre adressée aux fidèles, l’archevêque de Québec, Mgr Gérald C. Lacroix, a expliqué que cette décision "difficile" se veut "un geste fort de solidarité envers les personnes vulnérables aussi bien qu’à l’égard du personnel de tout le réseau de la santé".
Plusieurs pays ont fait ces derniers mois de la fermeture des lieux de culte et la suspension des offices des moyens de lutte contre la transmission du virus. Pourtant, comme cela a déjà été largement dénoncé par l’épiscopat de plusieurs pays, il s’agit d’une approche exclusivement biomédicale de la pandémie qui ignore sa réalité psychologique, anthropologique, sociale et spirituelle. Suspendre les offices ou limiter l’accès aux lieux de culte n’est pas respectueux de la dignité, de la liberté et des droits fondamentaux de la personne humaine.