L’inquiétude grandit quant à la survie des 17 missionnaires, 16 Américains et un Canadien, enlevés le 16 octobre à Haïti. Le chef du gang à l’origine du rapt, Wilson Joseph, a menacé dans une vidéo partagée jeudi 21 octobre de les exécuter si les rançons pour leur libération n’étaient versées prochainement. "Si je n’obtiens pas ce dont j’ai besoin, je tuerai ces Américains", a-t-il assuré. Il est apparu sur la vidéo entouré de nombreux hommes armés, tous rassemblés devant des cercueils où, d’après leurs dires, reposent les cadavres de cinq hommes du gang qui auraient été tués par la police.
Une vidéo jugée authentique
Cette vidéo a été jugée authentique par un haut-responsable américain. "Nous sommes en contact avec l’organisation Christian Aid Ministries (dont les missionnaires enlevés sont membres)", a indiqué ce haut-fonctionnaire. "Nous sommes en contact permanent avec la police haïtienne. Le FBI est sur place à Haïti et en contact avec toutes les parties prenantes". Le groupe enlevé se compose de douze adultes dont l’âge est compris entre 18 et 48 ans, et cinq enfants, âgés de 8 mois, 3, 6, 13 et 15 ans. Les ravisseurs exigent une rançon de 17 millions de dollars pour leur libération.
Les bandes armées, qui contrôlent depuis des années les quartiers les plus pauvres de la capitale haïtienne, ont étendu leur pouvoir sur Port-au-Prince et ses environs où ils multiplient les enlèvements crapuleux. Plus de 600 cas ont été recensés sur les trois premiers trimestres de 2021 contre 231 à la même période en 2020, d’après le Centre d’analyse et de recherche en droits humains, basé dans la capitale haïtienne.