"Il n’est pas possible de vivre de subventions", a déclaré le pape François dans un message vidéo envoyé à un groupe d’entrepreneurs et de syndicalistes argentins jeudi 14 octobre. Au contraire, la société doit offrir des "sources de travail diversifiées" afin de "permettre à chacun de construire son avenir avec effort et ingéniosité".
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Particulièrement attendu sur ses propos concernant la crise migratoire, le pape François en a surpris plus d’un, jeudi 14 octobre, dans son message adressé à un groupe d’entrepreneurs et de syndicalistes argentins. « Il n’est pas possible de vivre de subventions », a-t-il avancé. La société doit au contraire offrir des « sources de travail diversifiées » afin de « permettre à chacun de construire son avenir avec effort et ingéniosité ».
Ne pas mépriser la culture du travail
Rappelant la haute estime qu’il a pour la « noble vocation de l’entrepreneur », le pontife a regretté que « certaines personnes » pensent que parce qu’il tient un discours social, il plaide pour « une vie sans effort », ou encore qu’il « méprise la culture du travail ». Puisant dans son histoire personnelle, il a rappelé qu’il descendait de migrants piémontais venus en Argentine « avec l’immense désir de retrousser leurs manches ».
Ces migrants ne sont pas venus avec l’envie d’être « soutenus », a protesté le chef de l’Église catholique. Et arrivés sur place, ses aïeux « n’ont pas mis leur argent à la banque », mais au contraire ont investi dans des « briques et des terrains ». C’était, affirme le Pape, un « investissement familial » tourné « vers l’avenir de la famille ».
Le travail est la voie de la maturité, de l’épanouissement personnel, qui donne des ailes aux meilleurs rêves.
Le souverain pontife a ensuite énuméré les vertus du travail : il permet de développer les capacités reçues de Dieu ; de construire un « réseau d’échange et d’entraide » utile et solidaire ; de se sentir « collaborateur de Dieu » dans le soin et le développement du monde. « Au-delà de la fatigue et des difficultés, [le travail] est la voie de la maturité, de l’épanouissement personnel, qui donne des ailes aux meilleurs rêves », a-t-il conclu. Dans cette perspective, a considéré le pontife, « les subventions ne peuvent être qu’une aide temporaire ».
Son message était adressé aux membres d’IDEA, un forum qui rassemble des patrons et des mouvements syndicaux argentins à Buenos Aires du 13 au 15 octobre 2021. « Je crois que le dialogue entre employeurs et employés est non seulement indispensable, mais aussi fructueux et prometteur », s’est réjoui le pape François.