Soulagement. Les trois séminaristes kidnappées lundi 11 octobre lors d’une attaque au grand séminaire du Christ-Roi à Kafanchan (Nigeria) ont été libérés. "Le cœur rempli de joie, nous élevons la voix dans un chant de louange pour annoncer la libération de nos trois séminaristes", s’est réjoui le père Emmanuel Uchechukwu Okolo, chancelier du diocèse de Kafanchan, dans un message adressé à l’Aide à l'Église en Détresse (AED).
Nous avons besoin d'une foi forte pour avoir un cœur fort.
Quelques heures avant la libération des trois séminaristes, Mgr Julius Kundi, évêque du diocèse de Kafanchan, a célébré la messe de rentrée du séminaire où ont eu lieu les enlèvements. "Les mauvaises nouvelles mettent le cœur à l'épreuve", a-t-il déclaré dans son homélie. "Qu’est-ce qui rend le cœur ferme et stable ? La foi en Dieu. C'est la "confiance dans le Seigneur" qui ancre nos cœurs, les empêchant d'être emportés par les vagues et le vent de la peur et de l'anxiété. Nous avons besoin d'une foi forte pour avoir un cœur fort. Et nous avons plus que jamais besoin de cette force", a-t-il conclu.
Pays le plus peuplé d’Afrique avec 200 millions d’habitants, le Nigeria fait face à une augmentation du nombre de kidnappings perpétrées par des groupes terroristes, criminels ou encore des gangs plus ou moins organisés qui demandent des rançons pour la libération des otages. Plus globalement depuis le début du conflit et de l’offensive djihadiste en 2009, plus de 36.000 personnes ont perdu la vie, dont environ la moitié étaient des civils.