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Chic ou choc ? Et vous, comment avez-vous rencontré le Christ ?

Anne-Geneviève Montagne, directrice générale d'Anuncio.

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Mathilde de Robien - publié le 01/10/21
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Anne-Geneviève Montagne, directrice générale d’Anuncio et cofondatrice du Congrès Mission, souligne dans son récent ouvrage « Témoins » la puissance du témoignage personnel pour évangéliser et annoncer l’amour de Dieu.

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A l’aube de ce septième Congrès Mission qui rassemblera près de 15.000 personnes dans neuf villes de France du 1er au 3 octobre prochains, Anne-Geneviève Montagne livre à Aleteia quelques pépites pour apprentis-missionnaires. Directrice générale d’Anuncio, mouvement d’évangélisation auprès des personnes les plus éloignées de l’Eglise, Anne-Geneviève Montagne, 34 ans, vient de publier Témoins (Editions Emmanuel), véritable carnet de route pour la mission, invitant chaque chrétien à oser franchir le pas pour témoigner autour de lui de l’amour du Christ. Entretien.

Aleteia : Vous insistez sur l’importance du témoignage personnel pour évangéliser. Pourquoi est-ce si important de parler de soi et de sa propre relation avec le Christ ?
Anne-Geneviève Montagne : Dans l’évangélisation, tout l’enjeu consiste à manifester le fait que la foi n’est pas un corpus d’idées, mais qu'elle est d’abord une relation avec une personne qui est le Christ. Toute relation transforme. Nous sommes donc appelés à témoigner en quoi notre relation avec le Seigneur nous transforme, nous personnellement. Cela engage effectivement à parler de soi. Connaître le Christ donne plus de vie ! Pour en témoigner, il est nécessaire d’en faire soi-même l’expérience. Notre témoignage, c’est cette histoire sainte que nous avons vécue avec le Christ. Et évangéliser, c’est choisir au milieu de ce trésor une pépite à mettre en lumière. Cela peut être un grand tournant dans notre vie, une conversion, que j’appelle les « moments pivots », ou bien des petits signes de la présence quotidienne de Dieu dans nos vies.

Vous évoquez les moments pivots en mode choc, comme saint Paul sur le chemin de Damas, ou en mode chic, telle une apparition de la Vierge, et invitez à identifier ces moments pivots dans notre vie, mais cela n’est pas toujours aussi évident !
En effet, insister sur une rencontre personnelle sensible avec le Christ peut donner le sentiment à certains qu’ils n’ont pas la foi parce qu’ils n’ont pas vécu « stupeur et tremblements » ! Certains ont du mal à identifier un tournant. C’est souvent parce qu’au fond, le Christ a toujours fait partie de leur vie. Mais que cela ait été sensible ou diffus, nous pouvons chercher à mettre le doigt sur un moment pivot. Une astuce pour cela : se demander quand est-ce que moi j’ai répondu à son amour. Cette démarche donne un indice sur le moment où Dieu a parlé le premier.

Vous proposez aussi de reconnaître les signes qui manifestent l’amour de Dieu à l’égard de l’humanité. A quel genre de signes pensez-vous ?
Dans son décalogue de la sérénité, saint Jean XXIII dit : « Rien qu’aujourd’hui, je croirai fermement – même si les circonstances prouvent le contraire -, que la bonne Providence de Dieu s’occupe de moi comme si rien d’autre n’existait au monde ». Il s’agit de croire que Dieu s’occupe de moi H24 et 365 jours par an, et d’en chercher les signes. Il y a des faits : le fait que j’existe, d’avoir une famille qui m’aime, des dons que l’on perçoit sans les avoir mérités… Reconnaître que ces dons viennent de Dieu convoque la foi. Il y a aussi des grâces : de paix, de joie, de consolation, de pardon, d’être éclairé, de se sentir appelé, de se voir confier une mission…

Plus on apprend à remercier pour chacun des petits dons de sa journée, plus on voit Dieu à l’œuvre dans notre vie, et plus on a matière à témoigner.

Il peut être bon de relire une page d’Evangile en se demandant si nous avons déjà fait l’expérience de l’amour de Dieu. Prenons la Samaritaine par exemple. Ai-je déjà vécu le fait d’être enfermé dans mon péché, et que quelqu’un, au nom du Christ, vienne me chercher ? Plus on fréquente la Parole de Dieu, plus on va être attentif aux dons reçus. La gratitude est extrêmement liée au témoignage. Plus on apprend à remercier pour chacun des petits dons de sa journée, plus on voit Dieu à l’œuvre dans notre vie, et plus on a matière à témoigner. Quels moyens prenons-nous pour cultiver la mémoire des dons reçus ? Pourquoi ne pas les noter dans un petit carnet, faire un pèlerinage, poser un ex-voto…?

Et si on pense ne pas avoir fait de rencontre personnelle avec le Christ ?
En ce cas, je renverrai à la Parole de Jésus : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira » (Mt 7, 7). Personnellement, je peux témoigner que toutes les grâces que j’ai demandées m’ont été données. Parfois dans un temps plus long que celui que j’aurais voulu certes ! La part qui nous est demandée, c’est de désirer, donc je dirai : désirez grand, désirez cette rencontre avec le Seigneur, demandez-la ! Pour cela, il faut chasser la peur que nous avons de Dieu depuis le péché originel. Il s’agit de demander, dans le nom de Jésus, que notre peur de Dieu disparaisse pour que l’on consente librement à se laisser rencontrer par Lui.

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