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Ces lieux bénis où la Vierge a pleuré : Kientzheim, en Alsace

Statue de la Vierge de Kientzheim

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Mathilde de Robien - publié le 22/09/21
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L’Eglise a reconnu, en de rares endroits, des « miracles des larmes ». Une manifestation de larmes jaillissant des yeux d’une statue, ou d’une icône, de la Vierge. Aleteia vous propose de découvrir les circonstances dans lesquelles des statues de la Vierge ont pleuré, signe de la compassion de Marie envers l’humanité. (4/4)

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Kientzheim, charmant petit village alsacien situé dans la vallée de Kaysersberg, possède une ancienne chapelle baptisée Saint Félix et Sainte Régule, en l'honneur des martyrs de Zurich. Cette chapelle abrite deux statues, l’une de la Vierge, l’autre de saint Jean. Toutes deux ont versé des larmes devant des centaines de témoins le jeudi 7 août 1466.

Nous sommes en pleine rébellion des villes de la Décapole, la ligue de dix villes libres, à l’encontre des institutions du Saint Empire Romain Germanique. En août 1466, l’église de Sigolsheim est mise à sac et incendiée par les hommes du seigneur Jean Wild, sous-bailli de l'Empire en Alsace. Dans les décombres, les villageois découvrent quasiment intactes les statues en bois de la Vierge Marie et de saint Jean, provenant du calvaire de l’église. Ils décident de les transporter à l’église saint Félix et sainte Régule de Kientzheim pour les mettre en lieu sûr. Quelques jours après, le 7 août, en début d’après-midi, les deux statues se mettent à verser des larmes.

De nombreux fidèles voient « clairement et ostensiblement pleurer les deux statues », relate le texte consigné à l’époque sur un parchemin. « Des larmes fraîches coulaient de leurs yeux sur leurs joues et jusque sur leur col. » Plus de 300 témoins oculaires certifient avoir vu les statues pleurer.

Dès lors, Kientzheim devient un grand lieu de pèlerinage. Pas moins de 180 miracles y sont recensés en 1662 par l’abbé Buchinger. S’il n’y a pas trace de reconnaissance officielle de l’Eglise à l’égard du miracle des larmes de Kientzheim, la centaine d’ex-voto, datés de 1667 à nos jours, qui couvre les murs de la chapelle témoigne de la foi des fidèles.

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