"Mon souhait est que vous soyez ainsi : ancrés et ouverts, enracinés et respectueux", a lancé aux Hongrois le pape François, dimanche 12 septembre, à l’issue de la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international de Budapest. Des propos forts prononcés peu après sa rencontre avec le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, dont la politique notamment migratoire diffère de la vision défendue par le souverain pontife.
Dans un entretien d’une quinzaine de minutes – au lieu de trente initialement prévues – décrit comme "cordial" par le Vatican, Viktor Orban a remis au pape François une copie d’une lettre envoyée en 1250 par le roi Béla IV à Innocent IV. Dans ce document, le roi hongrois mettait en garde contre les invasions tatares qui menaçaient la Hongrie chrétienne et demandait au pape de l’aider. Une demande ignorée par Innocent IV. "Quelques décennies plus tard, la Hongrie fut contraintes de se défendre contre les Tatars dans un bain de sang", a rappelé l’un des conseillers de Victor Orban sur Twitter.
J’ai demandé au Pape de ne pas laisser périr la Hongrie chrétienne.
"J’ai demandé au Pape de ne pas laisser périr la Hongrie chrétienne", a déclaré Viktor Orban à l’issue de sa rencontre avec François. À noter que le pape François ne s’est pas rendu en Hongrie pour une visite d’État comme c’est le cas, par exemple, pour la Slovaquie. Il ne s’y est rendu que pour la messe de clôture du Congrès eucharistique international et s’est envolé l’après-midi même pour Bratislava.