Du 7 juin au 15 août, Aleteia accompagne la grande Marche de saint Joseph en publiant chaque semaine des chroniques de pèlerins : les rencontres qui les ont touchés, les lieux qui les ont marqués. Aujourd'hui, Luc de Moustier, le sculpteur de la statue de saint Joseph de la Marche, s'émerveille des trésors d'amitié offerts par la joëlette.
Cela fait maintenant un mois qu’un curieux attelage a quitté son port d’attache. La joëlette portant la statue de saint Joseph de la Marche continue sa route sur les chemins de France.
La joëlette de la Grande marche de saint Joseph, transportant la statue de 1,75 mètres de haut sur une seule roue, est poussée par trois vaillants porteurs. L’attelage à trois personnes, avec une personne à l’avant pour diriger l’ensemble et deux personnes à l’arrière pour s’assurer de la verticalité de la statue, contraint nos trois porteurs à se synchroniser tant pour le rythme que la cadence de la marche. Cette configuration offre au binôme arrière, proche l’un de l’autre, des moments de partage, de rire et de complicité – si toutefois l’équilibre entre les trois porteurs se fait au même diapason. Avec une seule roue, nous passons partout, mais l’équilibre est instable et donne lieu à une certaine communion et correction fraternelle peu déplaisantes et surtout très amusantes. Alors nous marchons sans peine, regardant vers l’avant, nous laissant guider par l’enfant Jésus, puissamment juché sur les épaules de saint Joseph.
« On a un peu l’impression que saint Joseph est un socle pointé vers le Ciel, la joëlette en est la charrue et le sillon tracé sur nos beaux chemins de France, recueille ces graines d’amitiés semées au gré des rencontres. Ces graines d’amitiés, porteront des fruits qui ne manqueront pas de mûrir et de combler ceux qui les recevront et les accueilleront », s’émerveille Luc de Moustier, le sculpteur, dont la statue ne cesse d’attirer les regards de ceux qui la croisent.
La fête du jour
