L’Ordre de Malte inaugure sa première maraude médicale parisienne

Il est des traditions qui ne se perdent pas. Celles de l’Ordre de Malte remontent vers 1048 avec la création de l’Hôpital de Jérusalem où la communauté des Hospitaliers soigne les malades et recueille les indigents "sans distinction de religion, d’origine ou d’âge". 900 ans plus tard, en 1927, l’Ordre de Malte France, issu du plus vieil organisme caritatif au monde et porté par des valeurs chrétiennes, est finalement créé et reconnu d’utilité publique un an après. Pas supplémentaire dans le soin apporté aux plus fragiles, l’association lance à Paris, ce mercredi 2 juin, son nouveau service d’urgence de rue avec le déploiement d’une maraude médicale à Paris.

L’objectif visé : "Proposer des soins de premiers recours aux personnes précaires et si nécessaire mettre en relation ces personnes avec les services de prise en charge adaptés", résume l’Ordre de Malte. Un véhicule a été spécialement conçu pour cette maraude avec à son bord un cabinet médical pour donner des soins, un espace de dialogue et un espace d’hygiène avec une cabine de douche.

Trois personnes assurent ces maraudes : un chauffeur, un infirmier et un médecin, tous bénévoles. L’idée est d’aller à la rencontre des personnes en situation de précarité et leur proposer une consultation médicale et des soins infirmiers. "Ils peuvent également leur délivrer ou leur prescrire des médicaments et les orienter vers les structures de soins les plus adaptées à leur situation", précise l’association. Pour mémoire l’association a 111 délégations sur l’ensemble du territoire national et compte près de 10.500 bénévoles en France.

Cette maraude médicale va circuler deux mercredi par mois à Paris, de 20h à minuit. À terme l’idée est d’augmenter sa fréquence. "Cette maraude médicale dans la capitale est le prolongement naturel de nos actions sur le terrain et illustre notre vocation hospitalière qui consiste à apporter aide, écoute et accompagnement, auprès de tous les publics en situation de fragilité ou de grande précarité", résume le directeur de l’Ordre de Malte, Charles de Chabot. "Plus que jamais nous devons porter toute notre attention aux personnes fragiles."