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“La politique est la forme la plus haute de la charité”

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Le 26 mai 2019 lors des élections européennes.

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Agnès Pinard Legry - avec I.Media - publié le 22/05/21
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"La politique est la forme la plus haute de la charité", a expliqué le pape François lors d’une rencontre avec des jeunes jeudi 20 mai. Des propos qui trouvent un écho particulier en France avec les élections régionales d’ici un mois et l’année présidentielle qui s’annonce.

À l’approche des élections régionales en France fin juin et alors que l’année 2022 s’annonce dense avec l’élection présidentielle, les propos du pape François revêtent une tonalité toute particulière. "La politique est la forme la plus haute de la charité", a expliqué le souverain pontife lors d’une rencontre avec des jeunes de Scholas Occurrentes, un organisme de droit pontifical lancé par le pontife pour promouvoir la culture de la rencontre dans le cadre éducatif, jeudi 20 mai.

Parmi les quelques questions posées au pontife argentin, il y avait celle d’un jeune lui demandant comment la jeunesse pouvait aujourd’hui changer la politique et développer l’esprit de Fratelli tutti. Expliquant dans un premier temps ne pas avoir de "recette magique", l’évêque de Rome a ensuite déclaré que "l’amour [était] politique".

La discussion est clé en politique.

Pour le pape François, la guerre au contraire révèle l’échec de la politique, alors incapable de dialoguer pour éviter le conflit armé. En ce cas, la politique "a perdu sa vocation d’unité, d’harmonie". Et d’insister : "La discussion est clé en politique, les parlements sont clés". Ils doivent, selon lui, garder toujours à l’esprit que "l’unité est supérieure au conflit".

Si la méfiance à l’égard du politique croît aujourd’hui, cela vient d’une confusion autour de sa nature. "On la confond avec une entreprise", a-t-il ainsi déploré, laissant entendre que la politique devait rester un service gratuit.

"La politique est avant tout un service ; elle ne sert pas les ambitions individuelles, les factions dominantes et les intérêts particuliers", avait déjà rappelé le pape François en 2017 dans un message vidéo adressé à des catholiques latino-américains exerçant des responsabilités politiques réunis en congrès à Bogota (Colombie). "Elle n’est pas non plus une “patronne” prétendant réglementer toutes les dimensions de la vie des personnes, y compris de façon autocratique et totalitaire".

"Le point de référence fondamental de ce service, qui exige de la persévérance, de l’engagement et de l’intelligence, est le bien commun, sans lequel les droits et les aspirations les plus nobles des personnes, des familles et des communautés intermédiaires ne pourraient être pleinement réalisés, car il leur manquerait l’ordre social (spazio ordinato e civile) sans lequel on ne peut vivre et agir", reprend le souverain pontife. "Il est clair que le service ne doit pas être opposé au pouvoir — personne ne veut un pouvoir impuissant ! — mais le pouvoir doit être ordonné au service pour ne pas dégénérer. Autrement dit, tout pouvoir qui n’est pas ordonné au service dégénère."

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