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Les objets liturgiques : la châsse, précieux abri du corps des saints

châsse reliquaire

Châsse de Saint-Firmin à la cathédrale d'Amiens.

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Sophie Roubertie - publié le 19/05/21
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Dès les premiers temps de l’Église, les chrétiens ont pris l’habitude de recueillir les corps des martyrs pour les vénérer. Rapidement, la messe a été célébrée sur un autel contenant des reliques. Les restes sacrés des saints ont ensuite été conservés dans des châsses, distinctes des autels, dont certaines sont des merveilles artistiques.

Les châsses sont une forme particulière de reliquaire, terme qui regroupe tous les objets pouvant contenir des reliques. Il s’agissait à l’origine d’un simple coffre, issu de la tradition de conservation des reliques sous l’autel. Généralement en bois, la châsse contenait en principe la totalité du corps du saint. 

Si toutes les églises continuent de conserver un autel intégrant des reliques, ces dernières sont généralement de très petite taille, incrustées dans la pierre d’autel et peuvent être sorties pour pouvoir être exposées à la piété des fidèles ou des pèlerins. Lorsque la forme s’y prête, elles peuvent également être portées en procession.

reliquaire

La forme des châsses prend celle des cercueils ou des sarcophages. À partir du XIIe siècle, lorsque les dons le permettent, les simples boîtes s’ornent de plaques d’argent, de pierres précieuses ou d’émaux. La châsse de Saint-Calmin, merveille du travail de l’émail en Limousin du XIIe siècle, est la pièce maîtresse du trésor de l’abbaye de Mozac, située en Auvergne. Elle est la plus grande châsse conservée dans le monde en émaux champlevés.

châsse

Pour inciter à la piété et éviter les dérives idolâtres, les scènes représentent le plus souvent des événements remarquables de la vie du saint ou des scènes religieuses.  Le détail de la châsse de Saint-Calmin représentant le Christ en gloire avec le tétramorphe (les symboles attribués à chaque évangéliste) montre la qualité exceptionnelle du travail des artisans émailleurs et bronziers.

Les châsses peuvent également prendre la forme d'une église en miniature. La châsse de saint Taurin, exposée à Évreux, prend ainsi la forme d’une église gothique surmontée d’un clocher. L’ouvrage est en cuivre doré rehaussé de plaques en argent, d'émaux et de cabochons. Rien n’est trop beau pour Dieu et ses saints !

saint taurin

Parfois, lorsque le corps d’un saint est retrouvé intact à l’ouverture de son tombeau, il est montré aux pèlerins. C’est le cas pour sainte Bernadette dont le corps, conservé à Nevers, est placé dans une châsse de verre et de bronze. Une statue de cire peut aussi reproduire le corps du saint.

châsse de sainte bernadette

Encore maintenant, de nombreuses églises organisent des processions au cours desquelles les châsses sont portées dans les rues, appelant les fidèles à prier leurs saints locaux et à perpétuer, ou renouveler, d’anciennes traditions.

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