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Napoléon s’est-il réconcilié avec Dieu avant de mourir ?

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Domaine public

La Mort de Napoléon à Sainte-Hélène, tableau de Charles de Steuben (vers 1828).

Agnès Pinard Legry - publié le 05/05/21

Lors de son exil sur l’île de Sainte-Hélène, Napoléon Ier a longuement réfléchi à sa foi et au christianisme. Dans son testament, rédigé quelques jours avant sa mort, l’Empereur l’assure en ces mots : "Je meurs dans la religion apostolique et romaine, dans le sein de laquelle je suis né il y a plus de cinquante ans".

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Au cours des six années d’exil sur l’île de Sainte-Hélène, de 1815 à 1821, Napoléon Ier a relu sa propre existence, et, dans de longues conversations avec les officiers qui lui sont restés fidèles, l’Empereur s’est ouvert sur sa foi et ses convictions les plus intimes. « De ces conversations se dégage l’image d’un catholique convaincu qui a mûri sa propre foi », a rappelé Mgr Antoine de Romanet, évêque aux armées, dans son homélie pour la messe célébrée à l’occasion du 200e anniversaire de la mort de Napoléon. « Il élabore une preuve effective de l’existence de Dieu, qui se base sur sa propre expérience, il réfléchit avec une âme passionnée sur la personne et la vie de Jésus-Christ, sur la Croix, sur l’Eucharistie, sur la relation entre la foi chrétienne et la religion islamique, sur la relation entre la foi catholique et le protestantisme ».

Au général Bertrand, l’Empereur assure ainsi : « Mes victoires vous font croire en moi, et bien ! l’univers me fait croire en Dieu. J’y crois à cause de ce que je vois, à cause de ce que je sens. […] Oui, il existe une cause divine, une raison souveraine, un être infini, cette cause est la cause des causes, cette raison est la raison créatrice de l’intelligence. […]  Je regarde la nature, je l’admire et je me dis : Il y a un Dieu… Il existe un être infini auprès duquel moi, Napoléon, avec tout mon génie, je suis un vrai rien, un pur néant ».

Il y a entre le christianisme et quelque religion que ce soit, la distance de l’infini.

Plus encore, Napoléon emploie des mots particulièrement forts pour décrire le christianisme. « Les esprits superficiels voient de la ressemblance entre le Christ et les fondateurs d’empire, les conquérants et les dieux des autres religions. Cette ressemblance n’existe pas. Il y a entre le christianisme et quelque religion que ce soit, la distance de l’infini ».

Fidèle à lui-même, stratège, l’Empereur s’est également interrogé sur les grands empires fondés par César et Alexandre. « L’empire de César a duré pendant combien d’années ? Combien de temps Alexandre a t-il été porté par l’enthousiasme de ses soldats ? […] Les peuples passent, les trônes croulent, et l’Église demeure ! Quelle est donc la force qui fait tenir debout cette Église assaillie par l’océan furieux de la colère et du mépris du siècle ? Quel est le bras, qui depuis dix-huit cents ans, l’a préservée de tant d’orages qui ont menacé de l’engloutir ? […] Qu’il parle ou qu’il agisse, Jésus est lumineux, immuable, impassible. Le sublime, dit-on, est un trait de la Divinité : quel nom donner à celui qui réunit en soi tous les traits du sublime ?  Et le plus grand miracle du Christ, sans contredit, c’est le règne de la charité. Tous ceux qui croient sincèrement en lui, ressentent cet amour admirable, surnaturel, supérieur ».

Sentant ses forces décliner dès le mois de mars 1821, Napoléon entend la messe quotidiennement et demande l’exposition du Saint-Sacrement. Le samedi saint, 21 avril 1821, il demande à son aumônier à Sainte-Hélène, l’abbé Vignali, de dresser une chapelle ardente après son décès et réclame des messes quotidiennes après sa mort, jusqu’à ce qu’il soit en terre.

Sur son lit de mort Napoléon reçoit l’extrême onction et, pour la première fois de sa vie, le sacrement de réconciliation. « Fermez la porte et ne le dites à personne », déclara-t-il solennellement à son aumônier. Le 5 mai, à 5 heures 49, Napoléon Ier rend finalement son dernier souffle. « Je meurs dans la religion apostolique et romaine, dans le sein de laquelle je suis né il y a plus de cinquante ans », écrira-t-il au préalable au début de son testament.

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