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Elle s’appelait Stéphanie

rambouillet
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Christian Venard - publié le 26/04/21
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Le meurtre atroce de Stéphanie, policière à Rambouillet, appelle avant tout une reconstruction morale. C’est ce dont nos forces de l’ordre et le pays tout entier ont besoin.

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Elle s’appelait Stéphanie, originaire de Coutances en Normandie. Elle avait 49 ans. Mère de famille. Policière à Rambouillet. Elle est morte. Assassinée par un Tunisien en situation irrégulière depuis environ dix ans, bénéficiaire depuis peu d’une carte de séjour. D’une certaine manière, peu importe l’individu qui l’a sauvagement égorgée. Car, même pour les siens, il n’est que le bras armé d’une idéologie meurtrière et folle. Stéphanie est morte d’avoir rencontré sur son chemin l’islamisme conquérant, actualisé en un homme qui, selon l’habituelle rengaine, était un homme gentil, affable, sans problème, toujours prêt à rendre service, discret, peut-être un peu trop isolé… 

« Un peu trop isolé… » Personne n’ose quand même plus sortir la thèse du fameux « loup solitaire ».  Il est vrai que, depuis Mohammed Merah en 2012, ça fait quand même un sacré troupeau de « loups solitaires » ! On n’enchaîne plus beaucoup non plus sur les « individus touchés par une crise de folie »… parce qu’au final, cela finissait par donner l’image d’une France devenue un véritable hôpital psychiatrique, empli de dangereux psychopathes.

Stéphanie est morte autant de la rage meurtrière d’un « radicalisé » de l’islam, que de l’immense lâcheté de la plupart de nos responsables politiques et des « intellectuels » médiatisés.

Alors que reste-t-il pour apporter aux Français quelques explications ? Pas grand-chose semble-t-il, tant les gouvernants ont du mal à nommer « l’ennemi ». À ce titre Stéphanie est morte autant de la rage meurtrière d’un « radicalisé » de l’islam, que de l’immense lâcheté de la plupart de nos responsables politiques et des « intellectuels » médiatisés. En dépit de la « bienpensance », il reste dans le tableau une idéologie mortifère, l’islamisme. Une idéologie qui ne connaît aucune frontière à sa violence. Une idéologie qui se sert des ressorts internes de l’islam pour faire régner la peur chez l’immense majorité de ses coreligionnaires. Une idéologie qui prétend être, elle, le véritable islam. Face à cela, nous ne pouvons guère agir de l’intérieur : ce n’est ni notre religion, ni notre système culturel. Tout au plus, pouvons-nous tenter d’appuyer ceux qui, à l’intérieur de l’islam, tentent d’humaniser le « dogme » islamique, et particulièrement, comme chrétiens, offrir des possibilités de dialogue et d’échanges entre croyants — le plus bel exemple étant celui du PISAI-Institut pontifical d'études arabes et d'islamologie, à Rome.

À une idéologie, on répond d’abord par la pensée. L’État français pourra toujours multiplier le nombre de gendarmes et de policiers, il restera impuissant face aux modalités multiformes du terrorisme islamiste. C’est avant tout une reconstruction morale dont nos forces de l’ordre et le pays tout entier ont besoin. Qu’au même moment sorte la tentative des « États généraux de la laïcité », montre, par l’absurde, l’incapacité de la République d’apporter une juste réponse. 

En effet, à une idéologie qui s’appuie sur une transcendance (certes en la manipulant monstrueusement), on ne saurait répondre par le vide, le néant, la négation de la transcendance, qu’est devenue la « laïcité à la française », véritable cheval de Troie de l’athéisme d’État. Ce n’est pas en gesticulant et en agitant les petits drapeaux des « valeurs républicaines » que l’on affermira la nécessaire volonté de vaincre un ennemi aussi redoutable que le terrorisme islamiste… d’autant plus qu’au milieu desdites « valeurs républicaines » traînent ici ou là de graves dérives idéologiques. Ce n’est pas tant de pouvoir d’achat, de sécurité sanitaire, de lois sociétales hystériques et clivantes, de « communication politique », dont ont besoin les Français, que de se réapproprier leur propre histoire quasi bimillénaire, ancrée dans le christianisme et ses valeurs. La partie n’est pas gagnée au moment où le Président, en anglais dans un média étranger, appelle de ses vœux la « déconstruction » de l’histoire de la France.

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