Le pape François au Liban “après la formation d’un gouvernement” ?

Une rencontre attendue sur fond de crise. Le pape François a échangé, ce jeudi 22 avril, avec le Premier ministre du Liban, Saad Hariri, en présence de l’ancien ministre Ghattas Khoury et du conseiller Bassem el-Chab. La réunion entre les deux hommes a principalement porté sur le rôle que peut jouer le Vatican dans la crise que traverse le pays du Cèdre. Durant ce tête-à-tête de trente minutes environ, le Pape a réitéré "sa proximité avec le peuple libanais, qui vit une période de grande difficulté et d’incertitude", a communiqué Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.

L’évêque de Rome a rappelé la responsabilité de toutes les forces politiques à s’engager de "toute urgence" au bénéfice du pays. Il a également réaffirmé son désir de se rendre au Pays du Cèdre "dès que les conditions seront réunies".

Le pape François se rendra au Liban "après la formation d’un gouvernement", a quant à lui annoncé Saad Hariri sur son compte Twitter à l'issue de l'échange. Ces propos n’ont pas été confirmés par le Saint-Siège qui a communiqué que le Pape devrait se rendre au pays du Cèdre dès que les conditions seraient réunies.

Comme à l’accoutumé, le pape François a reçu l’homme politique au Palais apostolique. Si cette rencontre avait été confirmée par de nombreux médias arabes, elle n’a jamais été rendue publique par le Saint-Siège et ne figurait pas dans l’agenda quotidien du Pape.

Durant ce tête-à-tête qualifié de bref par le média arabe, les deux hommes ont souligné "les relations historiques entre le Saint-Siège et le Liban ainsi que le rôle que peut jouer le Vatican pour aider le Liban à faire face aux crises qu’il traverse". Le Pape a souhaité qu’avec l’aide de la communauté internationale, le Liban puisse poursuivre "sa vocation à être une terre de rencontre, de coexistence et de pluralisme" et tire sa force de la diversité de sa population. À l’issue de la rencontre, le Premier ministre désigné à remis au souverain pontife un cadeau, un tableau représentant saint Georges terrassant le dragon, une œuvre d’art effectuée par des chrétiens palestiniens installés en Colombie.

L’homme politique a ensuite rencontré pendant une heure le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège ainsi que le secrétaire des relations avec les États, Mgr Paul Richard Gallagher. Pour mémoire, il est arrivé le 21 avril au soir dans la Ville éternelle. Il était prévu qu’il rencontre également le chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio et le Premier ministre italien, Mario Draghi, en fin de journée, vers 19h.