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Ann Nu Tawng, la sœur courage de Birmanie

MYANMAR
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Agnès Pinard Legry - publié le 09/03/21
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À Myitkyina, au nord de la Birmanie, sœur Ann Roza Nu Tawng s’est à nouveau interposée lundi 8 mars entre des policiers et des manifestants. Si cela a permis à certains de s’échapper, deux d’entre eux ont été abattus à proximité de la cathédrale.Malgré l’escalade des tensions et des violences, sœur Ann Roza Nu Tawng ne baisse pas les bras. C’est une nouvelle démonstration de courage qu’a donné la xavière ce lundi 8 mars. À Myitkyina, capitale de l’État Kachin (qui compte un peu plus de 100.000 chrétiens sur 1,7 million d’habitants), dans le nord de la Birmanie, la religieuse s’est à nouveau interposée entre des policiers et des manifestants ce lundi 8 mars. Si certains ont pu trouver refuge dans la cathédrale saint Colomban située à proximité, d’autres n’en ont pas eu le temps.

Malgré l’appel adressé par la religieuse aux forces de police de “ne pas arrêter et poursuivre en justice des manifestants pacifique”, les agents ont ouvert le feu et n’ont pas voulu quitter les lieux. Deux personnes ont été abattues et sept autres blessées lors de cette manifestation. Un bilan provisoire fait état d’une soixantaine de civils tués depuis le coup de force militaire du 1er février et l’arrestation d’Aung San Suu Kyi. Au total , plus de 1.800 personnes ont été arrêtées ces dernières semaines.


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Dans le pays qui compte au total à peine plus de 6% de chrétiens (et moins de 3% de catholiques), l’Église catholique a bien évidemment un rôle limité. Mais un rôle qu’elle tient à assumer. “La paix est possible. La paix est la seule voie et la démocratie est la lumière de cette voie”, avait déclaré deux jours à peine après le coup d’État militaire l’archevêque de Ragoun, le cardinal Bo. “Il a publiquement demandé à ce que les règles du jeu démocratique soient respectées, que les résultats des élections soient appliqués avec dignités”, expliquait à Aleteia Sophie Boisseau du Rocher, chercheur Centre-Asie de l’Institut français des relations internationales (IFRI). “Agissant ainsi, l’Église catholique a pris position en faveur du mouvement de résistance et l’a fait de façon beaucoup plus claire que la communauté bouddhiste”.

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