Il est parfois plus facile de se tourner vers Marie que vers Jésus. Son image de mère intimide moins que celle du Crucifié. Les saints ne s’y trompent pas : ils savent qu’elle est un des chemins de plus sûr vers Jésus. Ils expriment pour elle leurs paroles souvent les plus affectueuses, les plus poétiques et les plus inspirantes. Comme cette lettre de Maximilien Kolbe. Pour Maximilien Kolbe, franciscain conventuel polonais mort le 14 août 1941 à Auschwitz pour avoir demandé d’être exécuté à la place d’un père de famille, la Vierge Marie est une source d’inspiration inépuisable. Pourtant, il ne s’agit pas d’une “dévotion” mariale, mais d’une vie “en présence de Marie” au quotidien. Ordonné prêtre en 1918, il fonde à Rome la Mission de l’Immaculée pour convertir le monde avec l’aide de Marie. C’est un mouvement spirituel, missionnaire et marial à la fois pour “rendre au Christ le monde entier par l’Immaculée” à travers la prière, l’invocation à l’Esprit saint et la diffusion de la médaille miraculeuse.
Dans le cadre de sa mission, le frère franciscain vient en 1930 en pèlerinage à Lourdes, à la Rue du Bac et à Lisieux, pour confier à Marie son prochain voyage missionnaire au Japon. Une fois arrivé dans ce pays, professeur au séminaire, il fonde à Nagasaki une cité mariale et lance l’édition japonaise du Chevalier de l’Immaculée, un magazine grand public dédié à Marie. C’est un événement exceptionnel dans un pays où les catholiques sont minoritaires. En précisant à ses collaborateurs de n’écrire “rien qui ne puisse être signé de la Vierge Marie”, il y publie notamment ce beau texte en s’adressant aux jeunes japonais :
Je vous dis à tous et à chacun en particulier, en son nom, elle vous aime, chacun de vous. Elle vous aime beaucoup. Elle vous aime en tout moment, sans aucune exception. C’est cela que je vous répète en son nom.
Lettre aux frères du Japon,13 avril 1933
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