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Défigurée à l’acide, mannequin, Anmol livre une fabuleuse leçon de vie

ANMOL RODRIGUEZ

@anmol_rodriguez_official | Instagram

Ewa Rejman - Domitille Farret d'Astiès - publié le 22/02/21

Défigurée par son père qui l'a agressée à l'acide alors qu'elle avait deux mois, Anmol Rodriguez, une Indienne de 26 ans, est aujourd'hui une vedette des réseaux sociaux et livre un fabuleux témoignage de vie.

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Elle n’avait que deux mois quand son père, qui souhaitait avoir un fils, les a attaquées à l’acide, sa mère et elle, pendant une séance d’allaitement. L’histoire d’Anmol Rodriguez, mannequin indien de 26 ans, est extraordinaire. La jeune femme revient de très loin. Sa mère est décédée quelques jours après l’agression mais la petite Anmol a survécu à ses blessures. Grièvement brûlée, défigurée, avec un œil en moins, elle a passé cinq années à l’hôpital. Comme aucun membre de sa famille ne souhaitait l’accueillir, elle a été envoyée à l’orphelinat où on a pris soin d’elle. Là-bas, les éducateurs ont veillé à ce qu’elle ne soit ni discriminée, ni ridiculisée par les autres enfants. « Je ne garde que de bons souvenirs de l’orphelinat. J’avais quatre amis très proches et je n’ai jamais pensé que je serais traitée différemment d’aucun d’entre eux », se souvient-elle.

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Forte de ses excellents résultats scolaires, la jeune femme a décidé d’aller à l’université de Mumbai. C’est là qu’elle a déchanté, violemment confrontée à la réalité, rejetée par les étudiants avec lesquels elle essayait d’entrer en relation. Tombée en dépression, elle a pu poursuivre ses études grâce à une tutrice qui l’a personnellement accompagnée, l’aidant à surpasser les moments les plus difficiles. « Ma tutrice m’a vraiment aidée à voir la lumière. Non seulement elle m’a appris à me concentrer sur moi-même et sur mes objectifs, mais elle m’a également aidée à obtenir un diplôme universitaire et à trouver un emploi ».

« Nous devons accepter qui nous sommes »

Mais pour Anmol, la vie n’a jamais été un long fleuve tranquille. Deux mois après avoir décroché son premier travail, elle a été licenciée car son apparence « dérangeait » ses collègues. « Un beau jour, j’ai été informée que je ne devais plus à me présenter au travail. On ne m’a même pas donné d’explication. Ce n’est que lorsque j’ai posé la question quelques jours plus tard que l’on m’a dit que mon visage angoissait mes collègues ».

À ce moment-là, la jeune femme a décidé de prendre le contrôle de sa vie. À l’avenir, elle ne serait plus une victime mais une femme active et libre. Elle a donc créé un compte Facebook où elle a commencé à publier des photos d’elle. Une première pour une femme attaquée à l’acide. « Au début, mes amis pensaient que ce n’était pas une bonne idée. Ils imaginaient qu’on allait se moquer de moi ». Pourtant, la jeune femme a reçu de nombreux commentaires positifs  et de nombreuses personnes se sont intéressées à son histoire. Plusieurs marques l’ont repérée et l’ont contactée pour du mannequinat.

Avec Instagram, Anmol est devenue une véritable influenceuse. Elle publie des photos d’elle sans filtre car, explique-t-elle, son objectif n’est pas de s’embellir ou de se présenter telle qu’elle n’est pas en réalité. Bien sûr, elle reçoit également des commentaires négatifs. « Je suis toujours consciente que c’est un espace virtuel, donc je ne prends jamais rien à cœur », déclare-t-elle. Aujourd’hui, elle n’hésite pas à partager son histoire et à témoigner du chemin qu’elle a parcouru. « L’acide ne met pas fin à nos vies. Il ne peut que changer le visage, mais il ne détruira pas l’âme », témoigne-t-elle. « Nous sommes pareils à l’intérieur, nous devons accepter qui nous sommes et vivre heureux ».


FILOMENA LAMBERTI

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Chrétiens en IndeFaits diversFemmesMode
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