Et si la simplicité de la relation entre deux êtres était un signe pour envisager aller plus loin ? Une facilité à rester soi-même, au lieu de chercher à plaire ou à briller. Une facilité à se comprendre, alors que l’autre n’est encore qu’un parfait inconnu. Une facilité à organiser des rencontres, et ce malgré les kilomètres. « Lorsqu’on est appelé, le Seigneur donne une certaine facilité à pratiquer ce à quoi il nous appelle », souligne le père Pierre-Marie Castaignos, thérapeute de couples, dans son livre Est-ce lui ? Est-ce elle ? (Salvator). Il fait même de cette « certaine facilité » un critère de discernement : « Avec la paix et la joie, ce sont des signes intérieurs qui ne trompent pas. En revanche, si le manque de spontanéité ou la sensation de marcher sur des œufs ou bien de devoir renoncer à une partie de soi-même pour plaire à l’autre sont au rendez-vous, il s’agit là de signes inquiétants pour la suite. » Nombreux sont les couples qui ont ressenti cette simplicité de la relation, pour aboutir à une évidence : c’est lui ! ou c’est elle ! Témoignages.
L’impression de se connaître depuis toujours
C’était la première fois qu’ils se rencontraient, et pourtant, ils ont eu l’impression qu’ils se connaissaient depuis toujours. Anne avait depuis quatre ans dans son téléphone le numéro de B*. Elle ne l’avait jamais vu mais il était le frère d’une de ses amies souffrant de crises de spasmophilie que seul B* arrivait à calmer par téléphone. Grâce à une erreur de numéro assez rocambolesque (B* avait prêté son téléphone à un ami momentanément guilleret qui, s’étant trompé de numéro, avait laissé un appel en absence sur le téléphone d’Anne. Mais B* avait pris soin de la rappeler pour lui expliquer le quiproquo. C’est grâce à cet appel que tout a commencé), Anne et B* réalisent qu’ils seront tous deux à Paris le même week-end, avec la même après-midi de libre. Ils décident donc de se retrouver pour se balader ensemble. « Cet après-midi a été magique, on avait l'impression de se connaître depuis toujours, tout était fluide », raconte Anne. Ils se fiancent huit mois après leur rencontre à Paris et se marient deux ans après. Ils sont aujourd’hui mariés depuis huit ans et sont parents de deux enfants.
Une certitude intérieure
Cécile et Jean témoignent tous deux de l’évidence qui les a saisis au moment de leur rencontre. Une évidence qui, pour Cécile, a pu surgir grâce à l’acte d’abandon entre les mains du Seigneur qu’elle avait fait quelques mois auparavant. Atteinte d’un handicap moteur, la trentaine, Cécile commençait à désespérer de rencontrer quelqu’un. « Puis un jour, j’ai décidé de me reprendre et de croire que le Seigneur ne voulait que mon bien. Je lui ai donc fait un réel acte d’abandon, me livrant à sa volonté. J’ai alors retrouvé une paix intérieure », confie-t-elle. Six mois plus tard, elle rencontre celui qui deviendra son mari à une dépendaison de crémaillère. Dès ce moment-là, Jean se dit : « elle sera ma femme ». Cécile, habituée à être « la bonne copine », « la petite sœur », demande au Seigneur de la guider et, « si cela doit se faire, que cela se fasse en douceur et sans trop de questionnements futiles. » Ils se revoient régulièrement, et à chaque fois Cécile est surprise par la simplicité de leur relation. « Tout fut extrêmement facile et d’une évidence bluffante, en totale confiance, douceur, abandon », témoigne-t-elle. Ils se fiancent un an après leur rencontre et se marient l’année suivante. « Tous les jours, nous remercions le Ciel pour notre rencontre ».