À l’approche de la saint Valentin, tentons de percer le mystère de la rencontre amoureuse, de l’espoir aux premiers regards, afin de saisir qui, du hasard ou de la Providence, a modifié le cours de deux existences.Il n’est pas chose aisée de faire le premier pas lorsque la timidité vous paralyse. Qu’il s’agisse de demander un numéro de téléphone ou de proposer un dîner en tête-à-tête, cela peut s’avérer une véritable épreuve pour les plus réservés. Les coups de pouce que le Seigneur octroie dans ces moments-là sont d’autant plus visibles, voire même surprenants. La rencontre de Marie et Jean, mariés depuis 23 ans, en est une touchante illustration.
Un geste improbable
Leur histoire a commencé lors d’un pèlerinage organisé par un ami commun qui avait décidé de rallier Jérusalem à pied et proposait à ceux qui le souhaitaient de faire un bout de chemin avec lui. Marie et Jean se sont rencontrés sur le tronçon Masyaf (à la frontière turco syrienne) – Damas. « Nous étions timides tous les deux et même si dès le début nous avons parlé des heures en marchant, rien ne se passait spécialement, même après une soirée à deux à admirer le coucher de soleil au milieu des ruines romaines, au Liban », confie Marie. Mais ce soir-là, le Seigneur semble s’en être mêlé. « Nous dormions dans une école, nous nous sommes endormis en discutant (au point que le prêtre qui dormait dans la même salle nous a trouvés très fatigants) et nous nous sommes réveillés les mains jointes. Aucun de nous deux n’aurait osé prendre la main de l’autre, ça s’était passé dans nos sommeils. »
Une prière pour vaincre sa timidité
Pourquoi ne pas puiser dans le Seigneur le courage de vaincre sa timidité ? Plusieurs passages de la Bible montrent combien Jésus insuffle et encourage un tel élan. Ainsi Zachée, le collecteur d’impôts, complexé par sa petite taille, mal-aimé, assiste malgré cela à la venue de Jésus à Jéricho, du haut de son sycomore. Il est récompensé : Jésus lève les yeux vers lui et lui demande l’hospitalité. Il en est de même pour la femme hémorroïsse. Elle n’ose pas s’adresser directement à Jésus, comme le font facilement les autres malades. Elle se contente de toucher la frange de son manteau. Geste discret, mais ô combien libérateur : elle aussi sera guérie. Tout se passe comme si le Christ lui-même invitait à oser.
Certains n’hésitent pas à demander au Seigneur la grâce de demeurer eux-mêmes. C’est en ce sens que Lorraine priait avant de rencontrer son mari. « D’un tempérament assez réservé, peu sûre de moi et timide avec les garçons, ma prière était celle-ci : Seigneur, donnez-moi la grâce de rencontrer mon futur mari dans un lieu où je suis vraiment moi-même, où je suis l’aise, où je me donne, comme dans cette association où je suis bénévole par exemple ». Le lieu même où, quelques mois plus tard, elle faisait la connaissance de son futur mari.
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