Toute vie est portée mystérieusement par un Souffle qui n’appartient à personne. Tous, nous sommes appelés à témoigner de la lumière de ce souffle qui ne s’éteint jamais.
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“Et pourtant elle tourne” : oui, elle tourne la Terre même s’il en est qui continue étrangement à prétendre le contraire… Mais comment tourne-t-elle ? Parfois trop vite, parfois plus lentement. En 1970, il a fallu ajouter 27 secondes au temps universel pour effacer un retard pris. Et cette année, le mouvement pourrait bien s’inverser : on parle de retirer une seconde en 2026… Ces petits calculs nous rappellent que cette planète n’est pas que le théâtre de la vie, qu’elle n’est pas un objet inerte, une machine non-inventée ou une mécanique froide. Non, la Terre est vivante, c’est-à-dire qu’elle est aussi portée par ce souffle de vie qui anime, féconde. Ce souffle que nul ne peut détenir et que tous reçoivent, sans aucune distinction. Le bon comme le méchant, le puissant comme le faible, l’insecte comme l’empereur. Aucun appareil ne peut le mesurer, aucun calcul ne peut le reproduire, rien ne peut le remplacer.
Le mystère de la vie
C’est le mystère de ce souffle que les savants explorent. C’est devant lui que s’inclinent les croyants. C’est poussé par lui que s’unissent ceux qui s’aiment. Mais c’est aussi vers lui que gémissent ceux qui meurent. Souvent trop à l’écart, derrière nos machines, nous nous laissons berner par ces algorithmes qui se prétendent porteurs de ce qu’ils ne sont pas : et l’univers froid et technique que nous avons élevé autour de nos foyers nous fait oublier combien le monde est vivant.
Cette profession de foi fait trembler les royaumes, elle ébranle les marchés et fait sourciller, même, parfois, les Églises.
Le Pauvre d’Assise, prophète de tous les temps, le comprenait bien, lui qui se chantait frère du soleil et du vent, des loups comme des agneaux. Il n’y a là ni romantisme ni angélisme niais. Mais au contraire la vérité la plus grande qu’un homme puisse découvrir : tout, dans la création, est porté par le Souffle de Vie. Cette profession de foi fait trembler les royaumes, elle ébranle les marchés et fait sourciller, même, parfois, les Églises. Car de ce Souffle que tous, pourtant, reconnaissent, aucun ne peut, sauf un fou, s’en prétendre détenteur.
Témoins de la vie éternelle
Qu’en est-il alors de ceux qui sont choisis pour être les témoins de la manifestation de ce Souffle de vie ? Oui, qu’en est-il de ceux qui reconnaissent que la Vie s’est manifestée parmi nous : quel témoignage peuvent-ils en rendre ? Comment ne pas s’interroger chaque jour devant les défis qui se présentent à nous ? Il n’y a pas de Souffle qui ne s’accompagne de la lumière. Il balaie les ténèbres comme le vent le fait des nuages. Il les pousse et les repousse pour que l’éclat du soleil illumine. Nous vouloir témoins de ce Souffle nous oblige donc à manifester comment, dans nos vies, il dissipe les obscurités, comment nous devenons ainsi enfants de lumière.
On n’est jamais chrétien en fait : on le devient. L’autre jour, sous la voûte d’une église magnifique, j’entendais avec émotion ce dialogue entre un curé et deux hommes : “Que demandez-vous à l’Église ? — La foi. — Que vous apporte la foi ? — La vie éternelle”. C’était l’entrée en catéchuménat : se présentant pour préparer leur baptême, ils entraient ainsi dans la communauté chrétienne. Un dialogue fait de peu de mots. Des mots si brefs qui ouvrent un horizon infini. “Je veux la vie éternelle” : voilà ce que disent ceux qui demandent le baptême. Non pas une autre vie que celle qu’ils ont reçue à leur conception. Mais que cette vie s’accomplisse dans l’éternité. Qu’ils puissent ainsi faire alliance pour toujours avec le souffle reçu, en y reconnaissant la Présence du Créateur. Afin de pouvoir, en se laissant guider par ce souffle divin, permettre à tout homme de se réjouir de la lumière.
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