Il y a 150 ans, le 17 janvier 1871, la Vierge Marie apparaît à quatre jeunes enfants dans le ciel de Pontmain, en Mayenne, alors que les troupes prussiennes sont à Laval, à une cinquantaine de kilomètres. Ce soir-là, le message délivré par la Vierge comble de paix et d’espérance les Pontaminois.“Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu” (Mt 5, 8), promettait Jésus dans son sermon sur la montagne. L’apparition de Pontmain en est une illustration parfaite. En effet, seuls sept enfants, dont quatre reconnus officiellement par l’Église, âgés de 2 à 12 ans, ont le privilège de voir, trois heures durant, la Vierge Marie. N’est-ce pas le signe qu’un cœur pur est nécessaire pour pouvoir contempler les réalités du Ciel ?
Le bleu, couleur mariale et symbole de pureté, pourrait représenter cet appel, lancé à chacun de nous, à la pureté du cœur. Le rose illustre cette parole de tendresse qu’adresse la Vierge Marie aux enfants de Pontmain : elle les invite à la prière (“Priez mes enfants”) et promet d’intercéder auprès de son Fils (“Mon Fils se laisse toucher”) afin que leurs prières soient exaucées. Une promesse qui, en temps de guerre, devient un message empreint d’espérance, auquel on peut associer le vert. Puis, présentant cette croix si particulière de couleur rouge, symbolisant la souffrance puis la gloire du Christ, elle rappelle, avec un visage infiniment triste, que son Fils a offert sa vie pour sauver les hommes, avant son retour en gloire. Enfin, la Vierge de Pontmain, fidèle à son vocable de Reine de la Paix, est vénérée depuis des décennies pour avoir apporté la paix et permis aux 38 jeunes gens du village partis au front de revenir sains et saufs. Le jaune rappelle ce geste de paix et de lumière pour le monde.
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