Alors que l’examen en deuxième lecture du projet de loi bioéthique démarre au Sénat le 2 février prochain, les évêques de France invitent les catholiques et les hommes et femmes de bonne volonté à “se tourner vers Dieu en priant et en jeûnant pour Lui demander la grâce de nous ouvrir les yeux”.La prière, dernier recours face au projet de loi bioéthique ? C’est une initiative inédite que proposent les évêques de France à celles et ceux qui désirent témoigner de leur inquiétude au projet de loi bioéthique. Alors que le texte, qui ouvre notamment la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, va être débattu en deuxième lecture au Sénat à partir du 2 février, les évêques proposent à partir du 15 janvier quatre vendredis de jeûne et de prière. “Nous souhaitons appeler tous les catholiques ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté à se tourner vers Dieu en priant et en jeûnant pour Lui demander la grâce de nous ouvrir les yeux à tous et d’être ensemble des artisans du respect de tous les êtres humains dès leur conception”, expliquent-ils dans un communiqué.
Qu’Il ouvre nos yeux sur ‘la grandeur sacrée du prochain’.
Dès ce vendredi, le 15 janvier, “chacun, chaque famille, chaque communauté, chaque paroisse, chaque équipe de mouvement” est invité à “trouver sa manière de jeûner et sa forme de prière”. “Que tout soit fait dans la foi en Dieu notre Père”, rappellent les évêques. “Qu’Il ouvre nos yeux sur ‘la grandeur sacrée du prochain’. Qu’il nous engage à édifier ensemble une société où les techniques demeurent à leur humble et utile place de servantes, où les petits sont les premiers de cordée, où ainsi grandira la véritable fraternité”. Chaque vendredi, une méditation de la parole de Dieu est proposée ainsi que trois intentions de prière.
Lors de l’examen du texte en première lecture, le Sénat avait donné son aval à la mesure emblématique du texte, l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, mais avait limité le remboursement par la Sécurité sociale à la procréation médicalement assistée à “caractère médical”. Les députés ont effacé en deuxième lecture cette limitation, comme nombre des modifications introduites par la chambre haute en première lecture. Ils ont également voté un amendement autorisant l’interruption médicale de grossesse (IMG), permis pendant neuf mois, pour cause de “détresse psychosociale“.
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“La version issue de l’Assemblée nationale en seconde lecture est pire que la version gouvernementale initiale”, regrettait le député LR Thibault Bazin lors de l’explication de vote sur le texte. “Elle contient de nouvelles dérives marchandes : l’extension, à titre expérimental, aux centres à but lucratif de la gestion des gamètes ; le double discours du garde des sceaux qui renonce à dissuader nos compatriotes d’aller louer le corps de femmes à l’étranger. Elle contient de nouvelles dérives transhumanistes : la possibilité confirmée de créer bientôt des embryons transgéniques, des gamètes artificiels à des fins de recherche, des embryons chimériques”.