Le grand artiste Robert Hossein est mort la veille de la nouvelle année 2021, à l’âge de 93 ans, après une vie consacrée au théâtre et au cinéma. Sa carrière fabuleuse l’a conduit devant et derrière la caméra, sur scène, dans les coulisses en tant que metteur en scène, entraînant avec lui ses équipes dans de belles aventures. Jusqu’à la fin, Robert Hossein, décédé ce jeudi 31 décembre 2020 à l’âge de 93 ans, n’a cessé de créer, d’imaginer, d’inspirer à travers ses spectacles. Il était vif et passionné, d’un éclectisme rare dans le milieu du spectacle. Et il laisse derrière lui un grand nombre d’œuvres, d’images et d’audaces. Il était même en train de monter un spectacle en l’honneur de Notre-Dame de Paris, inspiré d’un premier, créé en 1978.
Du film noir aux grands spectacles inspirés
Robert Hossein plonge très tôt dans le monde du théâtre, puis du cinéma, dans lesquels il est vite très actif et remarqué. C’est notamment grâce à une pièce jouée par sa compagnie que le talent d’Isabelle Adjani est reconnu. Côté cinéma et réalisation, il a un attrait évident pour les sujets sombres, violents (Les salauds vont en enfer, Le goût de la violence, Le vampire de Düsseldorf) ou tout simplement noirs (Les yeux cernés, La nuit des espions) jusqu’aux années 1970.
Au seuil de la cinquantaine, dans les années 1970, il se fait baptiser après une conversion récente. Un tournant de sa vie qui fut décisif dans sa carrière. Au théâtre, il commence à changer de thèmes et met alors en scène Crime et châtiment de Fiodor Dostoïevski, puis Le Procès de Jeanne d’Arc. Il se montre alors assoiffé de justice et d’idéaux, comme il l’explique dans son livre Je crois en l’homme parce que je crois en Dieu (2016) : “J’ai été élevé dans le culte de la justice et du partage, mon but demeure depuis toujours d’aider les gens à trouver le sentiment d’exister, et si je crois dans les hommes parce que je crois en Dieu, j’ose dire encore : je crois en Dieu parce que je crois dans les hommes!”.
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Il faut aussi attendre cette période pour le découvrir dans son talent de metteur en scène de spectacles à grande échelle, puisque la plupart sont représentés au Palais des sports ou au Palais des congrès. Le cuirassé Potemkine inaugure la série, en 1983 il monte Un homme nommé Jésus après Les Misérables d’après l’œuvre de Victor Hugo. Ses représentations rencontrent un franc succès. Il continue ensuite avec Jésus était son nom, puis Jésus la résurrection au moment où il prend la direction du théâtre Marigny à Paris.
Toujours porté par sa foi et son désir d’aider les autres, il monte alors en 2007 N’ayez pas peur! Jean-Paul Il pour porter au plus grand nombre le message du pape. En 2011, enfin, il donne une unique représentation à Lourdes d’Une femme nommée Marie. Avec ces œuvres grand public, il a ouvert une voie au théâtre œcuménique comme peu d’hommes et de femmes avant lui, ayant toujours à cœur d’apporter l’espérance dans un monde chahuté.
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