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Cas de Covid-19 au sanctuaire de Montligeon : le récit d’un emballement

Sanctuaire Notre-Dame de Montligeon

© Sanctuaire Notre-Dame de Montligeon

Agnès Pinard Legry - publié le 19/11/20

La découverte de plusieurs cas de Covid-19 après une retraite organisée fin octobre au sanctuaire de Montligeon (Orne), par la communauté de l'Emmanuel, a reçu un important écho médiatique. Mais était-il justifié ?

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Retraite clandestine, absence de déclaration en préfecture, de nombreuses personnes contaminées dans un état grave… La découverte de plusieurs cas de Covid-19 après une retraite organisée par la communauté de l’Emmanuel au sanctuaire de Montligeon, dans l’Orne, du 22 au 25 octobre, est abondamment commentée par les médias ces dernières heures. France Bleu n’hésite pas à titrer « Un rassemblement religieux provoque une flambée de cas de coronavirus » tandis que le Huffington Postutilise abondamment le terme de « cluster ». Des mots – trop – rapidement écrits qui ne supportent pas l’épreuve des faits. Que s’est-il réellement passé ? Le sanctuaire de Montligeon a-t-il vraiment accueilli près de 200 personnes sans en avoir l’autorisation ? Les participants étaient-ils autorisés à y aller ?

Premier point, le plus évident, l’événement s’est tenu du 22 au 25 octobre, soit quelques jours avant l’annonce par Emmanuel Macron d’un reconfinement (le 28 octobre). Les participants étaient donc totalement libres de s’y rendre. Deuxième point, si le décret du 16 octobre 2020 alors en vigueur prévoyait que les rassemblements de plus de six personnes sur la voie publique étaient interdits (sauf régime différent par exemple pour les manifestations revendicatives), le sanctuaire de Montligeon, s’agissant d’un établissement recevant du public (ERP), n’était en rien concerné. Il pouvait donc accueillir cette retraite à condition de veiller au strict respect des gestes barrières.

A également était mentionné – et dénoncé – par plusieurs médias l’absence de déclaration en préfecture. C’est, là encore, faire preuve d’une méconnaissance de la législation. Seuls les rassemblements publics de plus de 1.500 personnes devaient faire l’objet d’une déclaration préalable en préfecture. Des éléments confirmés par la préfecture de l’Orne auprès d’Aleteia.

Un protocole sanitaire strict

Cette retraite s’est donc déroulée dans un cadre légal et non pas clandestin. À ceux qui s’interrogent sur le respect des gestes barrières lors de la retraite (port du masque, hygiène des mains, distanciation sociale d’un mètre entre les personnes…), le sanctuaire de Montligeon comme la communauté de l’Emmanuel l’assurent : ils ont été strictement observés. « Les participants étaient répartis par table de six afin de respecter les règles de distanciation et ils ont gardé la même tablée durant toute la retraite », précise à Aleteia le recteur du sanctuaire. « Les 190 participants suivaient par ailleurs des temps d’enseignement dans une salle prévue pour 300 personnes et suivaient les offices dans la basilique… d’une capacité de 800 personnes. Donc oui, les distances ont été respectées ! ».

« Nous sommes très conscients de nos responsabilités, de la gravité de l’épidémie », assure à Aleteia Louis-Étienne de Labarthe, responsable de la communication au sein de la communauté de l’Emmanuel. « Mais nous n’avons pas été inconséquents, nous avons appliqué un protocole strict ». Une personne présentant des symptômes suspects a bien dû quitter la retraite au cours de celle-ci. Elle a eu le résultat – positif – le dimanche 25 octobre, soit à la fin de la retraite. Une autre personne a été déclarée positive le mardi 27 et une poignée d’autres personnes le vendredi 30. « Nous avons alerté dans la foulée le sanctuaire de Montligeon », reprend Louis-Étienne de Labarthe. Ce que confirme le sanctuaire qui a immédiatement informé les chefs de service afin qu’ils préviennent les éventuels cas contact parmi nos salariés afin qu’ils puissent aller se faire dépister. L’assurance maladie, chargée de remonter les chaînes de contamination et de prendre attache avec les cas contacts, a bien été au courant de cet événement. « Nous avons travaillé dans le dialogue avec la préfecture », assure encore le recteur.

Enfin l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie a de son côté communiqué dans la soirée du 19 novembre, un nombre de cas positifs au Covid-19 en lien avec ce rassemblement bien inférieur à ceux évoqués. Depuis le 30 octobre et conformément aux mesures sanitaires en vigueur, le sanctuaire n’accueille plus de visiteurs.

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Covid
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