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Inde : la mobilisation s’intensifie pour demander la libération du père Swamy

Le prêtre jésuite Stan Swamy

Une pancarte avec l'image du prêtre jésuite Stan Swamy lors d'une manifestation contre son arrestation dans l'État indien du Jharkhand, le 21 octobre 2020.

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Agnès Pinard Legry - publié le 27/10/20
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L’Église catholique poursuit sa mobilisation en Inde pour demander la libération du père Stan Swamy, arrêté le 8 octobre par les autorités pour ses liens présumés avec des “terroristes maoïstes”. Âgé de 83 ans, il n’a jamais cessé d’œuvrer pour les droits des minorités.La mobilisation ne faiblit pas en Inde pour demander la libération du père Stan Swamy, jésuite de 83 ans. Arrêté le 8 octobre, le jésuite est accusé de sédition et de terrorisme. Alors que le tribunal spécial de l’Agence nationale indienne d’investigation (Nia) a rejeté sa demande de remise en liberté sous caution pour raison de santé, évêques, fidèles et responsables politiques multiplient les prises de parole et les manifestations pour demander sa libération.

Une chaîne humaine de 5 kilomètres

Dans l’État du Jharkhand, un millier de chrétiens, dont l’archevêque de Ranchi, Felix Toppo, des évêques, des prêtres et des religieux, ont participé à une chaîne humaine de cinq kilomètres organisée par l’évêque auxiliaire de l’archidiocèse, Mgr Théodore Mascarenhas, afin de dénoncer les fausses accusations dont le prêtre est la cible et exiger sa libération immédiate.

Des messes spéciales ont été célébrées dans les églises de l’État du Tamil Nadu afin de prier pour la santé du prêtre. Mgr Antony Poppusamy, archevêque de Madurai et président du Conseil des évêques du Tamil Nadu, a rappelé dans un message l’engagement inlassable des jésuites en faveur des droits des peuples indigènes et des dalits (les anciens intouchables, ndlr). En parallèle, plusieurs membres du Parti du Congrès ont également participé à une marche pour la justice (“Nyaya March”) ces derniers jours.

Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a également appelé le gouvernement indien à protéger les droits des militants et des ONG, remettant en question la loi controversée sur la prévention des activités illégales (Uapa) en vertu de laquelle le père Swamy a été arrêté, rapporte UCA News. “Plus de 1.500 personnes en Inde auraient été emprisonnées pour avoir protesté et beaucoup sont accusées en vertu de l’Uapa, une loi très critiquée parce qu’elle ne respecte pas les normes internationales en matière de droits de l’Homme, déclare Michelle Bachelet dans sa déclaration, qui cite le cas du père Swamy.



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Le jésuite est actuellement maintenu en détention dans la prison de Taloja, près de Bombay. Il n’a jamais cessé de rejeter les accusations dont il fait l’objet : défenseur des droits de la personne, il se trouve depuis 15 ans à Bagaicha, un centre d’action sociale géré par les jésuites, et travaille principalement avec les Adivasis (communauté indigène), pour la défense, la propagation et la protection de leurs droits tels qu’ils sont inscrits dans la Constitution indienne.

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