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Les voix s’unissent pour rendre hommage à Samuel Paty

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Hommage national à Samuel Paty, mercredi 21 octobre 2020.

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Agnès Pinard Legry - publié le 22/10/20
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Un hommage national a été rendu ce mercredi dans la cour de la Sorbonne, à Paris, au professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, victime d’une attaque terroriste le 16 octobre. Un hommage auquel de nombreux voix se sont associées.“Nous avons tous, ancré dans nos cœurs, dans nos mémoires le souvenir d’un professeur qui a changé le cours de notre existence. Vous savez, cet instituteur qui nous a appris à lire, à compter, à nous faire confiance. Cet enseignant qui ne nous a pas seulement transmis un savoir, mais nous a ouvert un chemin”, a rappelé Emmanuel Macron lors de l’hommage national rendu ce mercredi 21 octobre à 19h30 au professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, décapité vendredi 16 octobre, quelques jours après avoir montré de caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.

“Samuel Paty était de ceux-là, de ses professeurs que l’on n’oublie pas, de ces passionnés capables de passer des nuits à apprendre l’histoire, un professeur qui se remettait mille fois en question, comme pour un cours sur la liberté d’expression et la liberté de conscience qu’il préparait depuis juillet.” “Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité, nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent”, a encore assuré Emmanuel Macron, estimant que l’enseignant est devenu le “le visage de la République” et “de la liberté”.


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Dans une lettre publiée dans Le Parisien Brigitte Macron, elle-même enseignante, a aussi rendu un touchant hommage à Samuel Paty et au métier de professeur. “Être prof […] C’est transmettre et anticiper […] C’est entrer dans une classe et s’y sentir à sa juste place […] C’est développer l’esprit critique (des élèves) pour les rendre libres […] C’est repérer une lueur que l’on a pu allumer dans les yeux des élèves, c’est aussi remarquer quand ils décrochent et aller les récupérer.”

La Légion d’honneur à titre posthume

Si l’hommage national se déroule souvent aux Invalides, c’est dans la cour d’honneur de l’université de la Sorbonne qu’Emmanuel Macron a décidé de le rendre. Cette cérémonie a réuni notamment le Premier ministre Jean Castex, plusieurs membres du gouvernement, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat mais aussi une centaine d’élèves de différents établissements d’Île-de-France. Samuel Paty a reçu la Légion d’honneur à titre posthume ce mercredi 21 octobre, peu avant l’hommage national.

Au-delà des personnes présentes, nombreux sont ceux à avoir réagi à la mort de cet enseignant. Sur la place du Capitole, à Rome, un certain nombre de chefs religieux et de politiques ont pris la parole le 20 octobre lors d’une cérémonie pour la paix organisée par la Communauté Sant’Egidio, dans le sillage des rencontres d’Assise. À cette occasion, le Grand Rabin de France, Haïm Korsia, est revenu sur la mort du professeur français. “Je veux ici partager avec vous tous une pensée pour Samuel Paty, une prière peut-être, pour ce professeur français assassiné pour avoir juste accompli sa mission ; pour cet homme qui savait que son combat pour l’éducation est celui qui offre l’humanisme en partage”, a-t-il confié avant d’accuser : “Il en est mort. Et cette mort nous oblige à poursuivre son combat dans la fraternité, mais sans faiblesse et sans peur”.


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Le pape François n’a pour sa part pas évoqué la mémoire de Samuel Paty dans son discours même s’il a rappelé avec force : “Les religions renient ceux qui sacralisent la violence”. Mohamed Abdelsalam Abdellatif, secrétaire général du Comité supérieur de la Fraternité humaine a quant à lui lu un message du Grand imam d’Al-Azhar, Ahmed al Tayyeb, personnalité qui a inspiré la dernière encyclique du pape François, Fratelli tutti. Dans son allocution, il revient explicitement sur l’attentat perpétré par un terroriste islamiste contre un professeur d’histoire-géographie, le 16 octobre, en région parisienne. Parlant d’un acte criminel “odieux”, il a condamné “quiconque embrasserait une pensée aussi déviante et fausse”, ajoutant qu’un “tel terroriste et ses semblables ne représentent pas la véritable religion du prophète Mahomet”. “En même temps”, ajoute-t-il, “je confirme qu’insulter les religions et abuser des symboles sacrés sous prétexte de liberté d’expression est une forme d’ambiguïté intellectuelle et un appel à la haine”.

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