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Un responsable religieux orthodoxe arménien alerte sur un possible génocide

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Des habitants passant à côté de ruines à Ganja (Azerbaïdjan), le 20 octobre 2020.

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Agnès Pinard Legry - publié le 21/10/20
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Karekine II, patriarche de l’Église apostolique arménienne, a assuré le 19 octobre que l’escalade de la violence dans la région du Haut-Karabakh a le potentiel de devenir un autre génocide du peuple arménien.

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Alors que les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais ont annoncé qu’ils allaient rencontrer séparément le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, le 23 octobre prochain, les combats entre Bakou et Erevan se poursuivent dans le Haut-Karabakh.

Particulièrement inquiet de la situation, Karekine II, patriarche de l’Église apostolique arménienne, voit dans les violences actuelles le potentiel d’un deuxième génocide pour les Arméniens. “De quoi d’autre serait le signe, sinon d’un génocide, de bombarder aveuglément des civils, des églises, les monuments historiques d’un peuple malgré toutes les lois internationales”, a ainsi déclaré le responsable religieux dans une entretien accordé au quotidien italien La Repubblica le 19 octobre. Selon lui, ce n’est qu’en reconnaissant l’indépendance autoproclamée du territoire contesté qu’”un nouvel holocauste éventuel” peut être évité.

Une indépendance jamais reconnue par l’ONU

La région du Haut-Karabakh est disputée depuis 1991 et la chute de l’URSS entre les deux républiques (Arménie et Azerbaïdjan) qui ont pris leur indépendance cette année-là, mais dont chacune a une histoire qui remonte à plusieurs siècles. Cette année-là, le Haut-Karabakh a organisé un référendum boycotté par la communauté azerbaïdjanaise avant de proclamer son indépendance de Bakou (la capitale de l’Azerbaïdjan, ndlr) avec le soutien d’Erevan. Une indépendance qui n’a jamais été reconnue par aucun État membre de l’ONU. Le départ de l’armée soviétique de la région a entrainé une escalade éclair des tensions débouchant sur une guerre qui a fait plus de 30.000 morts. Le 17 mai 1994, un cessez-le-feu négocié par Moscou entre en vigueur mais depuis, de violentes altercations ont lieu périodiquement.


Karabakh
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Depuis la reprise du conflit le 27 septembre 2020, la moitié de la population du Haut-Karabakh, soit entre 70.000 et 75.000 personnes, aurait été déplacée. Le patriarche de l’Église apostolique arménienne a déclaré que l’église arménienne avait “mis de côté un demi-million de dollars pour aider” ceux qui fuient vers l’Arménie pour échapper au conflit. En parallèle, un appel a été lancé à tous les diocèses d’Arménie pour participer à cet effort de solidarité.

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