Nos peurs, nos inquiétudes, nos doutes appartiennent au monde d’ici-bas. Nul besoin, donc, de s’y attarder, puisque "tout ce qui appartient au monde ici-bas passe", aimait à souligner la carmélite espagnole. En revanche, elle nous invite à placer notre confiance en Dieu dans la mesure où Lui seul, éternellement fidèle et présent, peut nous combler.
À l’occasion d’un cycle de catéchèses sur les docteurs de l’Eglise, Benoît XVI avait cité cette courte prière à l’audience du 2 février 2011. Une prière qu’il qualifiait de "poésie", contenant en elle-même les deux principes fondamentaux de la doctrine thérésienne : "Thérèse parlera de ses lectures d’enfance (ndlr : des vies de martyrs), et affirmera y avoir découvert la vérité, qu’elle résume dans deux principes fondamentaux : d’un côté," le fait que tout ce qui appartient au monde ici-bas passe" et de l’autre, que seul Dieu est "pour toujours, toujours, toujours", un thème qui revient dans la très célèbre poésie" :
« Que rien ne te trouble,
que rien ne t’effraie ;
tout passe.
Dieu ne change pas :
la patience obtient tout ;
celui qui possède Dieu
ne manque de rien
Dieu seul suffit ! ».
Sainte Thérèse a laissé de nombreux écrits mystiques pour nous aider à découvrir les voies de l’intériorité, le plus connu étant Le Château intérieur (1577).