Typiques de la Bretagne, les pardons et troménies viennent d’être inscrits à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel de la France. Une belle reconnaissance pour ces pèlerinages qui font partie du paysage breton d’hier et d’aujourd’hui. Véritables rassemblements populaires, ils font partie de l’âme de la Bretagne et restent encore bien vivants aujourd’hui. Depuis le 4 mai, les quelque 1.300 pardons et troménies de Bretagne sont inscrits à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel de la France. Ces pèlerinages typiques de la Bretagne historique ont lieu pour la plupart de mai à octobre et rassemblent de nombreux fidèles, croyants et non-croyants pêle-mêle.
Ceux-ci partent généralement en procession sur les pas d’un saint, vers une chapelle ou une fontaine, après avoir participé à la messe. Les pardons ont également une dimension festive et y sont bien souvent associés bannières, bombardes et costumes traditionnels régionaux. Locronan, Forges de Lanouée, Sainte-Anne d’Auray, Sainte-Anne-du-Houlin… Ils sont nombreux, ces lieux qui deviennent la scène d’une véritable ferveur populaire.
Les formats sont variés. Certains pardons, comme celui de saint Yves, à Tréguier (Côtes-d’Armor) patron des avocats, est multi-séculaire. Celui des surfeurs, à Saint-Jean-Trolimon (Finistère) est plus récent. Quant à la Grande Troménie de Locronan, elle a lieu seulement tous les six ans.