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Petit guide pour organiser une messe au temps du Covid

Dans la cathédrale de Trèves (Allemagne), dimanche, des points verts indiquent les sièges utilisables.

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Agnès Pinard Legry - publié le 20/05/20
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Alors que le Conseil d’État a ordonné au gouvernement de lever l’interdiction “générale et absolue” de réunion dans les lieux de culte, la question taraude les fidèles : comment vont se dérouler les messes “post-confinement” ? Distanciation, sens de circulation, évolution de la liturgie… Les autorités n’ont pas encore précisé la nature des mesures sanitaires à prendre. Mais à la lumière de celles qui sont imposées ailleurs, les dominicains diffusent un précieux guide qui permet d’envisager concrètement une reprise des messes dans le respect des règles sanitaires.Combien de personnes pourront assister à un office ? Va-t-on contrôler l’entrée ? Pourra-t-on chanter ? Y aura-t-il un sens de circulation dans l’église ? Et la communion ? Alors que le Conseil d’État a ordonné ce lundi au gouvernement de lever l’interdiction “générale et absolue” de réunion dans les lieux de culte et que la Conférence des évêques de France (CEF) assure avoir soumis au gouvernement un plan très détaillé de la manière dont les offices pourraient reprendre les fidèles s’interrogent et les prêtres réfléchissent à la manière dont ils peuvent adapter les règles sanitaires à la configuration de leur église et à la liturgie.



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Une question à laquelle les dominicains répondent d’ores et déjà. Et le résultat tient en six lettres : PREACH, acronyme de Plan de retour aux activités culturelles habituelles. Dans un document d’une quarantaine de pages, ils donnent des techniques afin de montrer que “la reprise physique des célébrations religieuses au sein d’une église avec des fidèles est possible tout en respectant des consignes sanitaires les plus exigeantes”. Attention, ces dernières tiennent uniquement comptent des consignes gouvernementales édictées le 3 mai pour différents établissements.

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Elles comprennent “trois règles sanitaires et leur mise en œuvre (distanciation physique, masque, nettoyage/désinfection) et les conséquences pratiques sur la vie de la paroisse et la liturgie”.

“Plusieurs possibilités sont présentées dans ce kit”, précisent les dominicains. “À chacun de trouver ce qui se rapproche le plus de votre situation, restant inventifs, en gardant toujours comme règle unique et simple: assurer la sécurité sanitaire des fidèles”. Voici quelques exemples sélectionné par Aleteia présents dans ce document d’une quarantaine de pages dans lequel chaque prêtre peut venir piocher !

1Schématisation de la distanciation physique

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Dominicains

Avec cette configuration, la capacité d’accueil de l’édifice est réduite de 75 à 80%.

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Dominicains

2Nettoyage et désinfection

Le virus ayant une durée de vie comprise entre quelques heures et quelques jours en fonction de la surface et des conditions, il est proposé de nettoyer/désinfecter les espaces et les surfaces dès lors que l’église connait plusieurs utilisations dans les trois jours. “On utilisera de l’eau de javel diluée sans oublier de protéger les personnes qui sont préposées au nettoyage”, précisent les dominicains.

3Conséquences organisationnelles et liturgiques

Pour garantir un maximum de protection, il est proposé aux prêtres de mettre à disposition du gel désinfectant à l’entrée ainsi que des masques “pour les distraits”. Les dominicains conseillent également de supprimer les livrets de chants et de privilégier la distribution de feuilles de chants avec gants ou la projection des chants.

Concernant la liturgie, une coupe est à prévoir par zone de communion. Pour le baiser de paix, les dominicains proposent d’utiliser, par exemple, la langue des signes ou, à défaut, de faire un signe de tête. Pour la communion, ils recommandent le lavage des mains des ministres avant la communion, le retrait du masque au dernier moment pour les fidèles et une main étendue bien à plat pour recevoir le corps du Christ

Éviter les chants

Dans l’optique de limiter les contacts, ils conseillent, pour la quête, de privilégier la quête numérique. Sinon des urnes à la sortie de la messe. Les dominicains recommandent également d’éviter les chants sinon par une schola dans la zone liturgique.

Pour permettre à un maximum de personne d’assister à la messe dans le respect des règles sanitaires, il est proposé aux prêtres d’instituer plusieurs messes dans le week-end en tenant compte de l’affluence attendue, d’un temps allongé pour les entrées/sorties, du temps pour le nettoyage/ la désinfection… “Vous pouvez informer à l’avance par mail, téléphone, réseaux sociaux, presse catholique et demander une inscription à l’avance”, expliquent les dominicains. Cette inscription peut se faire par téléphone et mail – “un bénévole (ou le curé) assurant lui-même le travail de placement sur un plan d’église” -, “en assignant des horaires en fonction de la lettre qui commence le nom de famille” ou encore avec “des solutions type Doodle, Weezevent, Billetweb”…

Pour mettre en place ce dispositif, les prêtres ne sont pas seuls, rappellent les dominicains. “Il faudra non seulement que les fidèles se plient de bonne grâce aux normes mais aussi des bénévoles pour le service des célébrations, le nettoyage et le pilotage”.

Sièges nominatifs, traçages au sol, masques…Voici ce à quoi pourrait ressembler les messes :
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