Dans son homélie ce samedi, le successeur de Pierre a souligné que les temps de l’Eglise primitive ont aussi été des « temps de crises », qui sont toujours des « moments de choix ». Il a rappelé comment certains disciples, dont ceux d’Emmaüs, ont abandonné leurs certitudes face aux difficultés.
Face aux tribulations, il faut « faire confiance au Maître » et être « très ferme » dans sa foi. « Dans les moments de crise, il faut de la persévérance, du silence, a-t-il ajouté, rester là où nous sommes, toujours. Ce n’est pas le moment de faire des changements. C’est le moment de la fidélité ».

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Les chrétiens doivent apprendre à gérer les moments de paix comme ceux de crise, a insisté le pontife, et être fidèles à leurs engagements. Pour illustrer cette idée, le 266e pape a rapporté un dicton argentin qui dit : « quand tu montes à cheval et que tu dois traverser une rivière, s’il-te-plaît, ne change pas de cheval au milieu de la rivière ».
La crise est le moment « de la fidélité à Dieu », et donc de la conversion. Pour celui qui la surmonte, c’est « comme passer par le feu pour devenir fort », a expliqué l’évêque de Rome. Les chrétiens doivent donc apprendre à gérer les moments de paix comme ceux de crise, a-t-il insisté, et être fidèles à leurs engagements.
L’unité est supérieure au conflit
Le pape François avait commencé sa messe par une intention de prière pour les dirigeants politiques, dont le « travail n’est pas facile ». Il leur a rappelé que pour le bien du peuple, il faut savoir mettre de côté ses différents, « car l’unité est supérieure au conflit ».
Le pape a aussi salué une initiative, celle des « madrugadores », ce qui veut dire en espagnol les lève-tôt. Ces derniers qui choisissent de prier tôt le matin, étaient 300 ce matin à prier avec le pontife.